Au dernier jour de la campagne électorale, l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Sénégal voudrait s’adresser aux électeurs sénégalais d’une part, et d’autre part, aux autorités françaises dont l’implication dans l’élection présidentielle au profit du candidat de la mouvance présidentielle a été maintes fois agitée par les médias.

L’Initiative Citoyenne Jog Ngir Sénégal voudrait dire aux électeurs que le principal enjeu de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 est le maintien ou la disparition du système de mal gouvernance qui s’est perpétué depuis la crise politique du 17 décembre 1962. En dépit des deux alternances de 2000 et 2012, l’écrasante majorité des populations est toujours maintenue dans la pauvreté, plus de soixante (60) ans après l’indépendance, en raison de choix politiques et économiques hasardeux et d’une distribution inégale des richesse nationales dont ne profite qu’une infime minorité.

Dans un futur proche, le contexte de production de pétrole et d’exploitation des ressources gazières et minières, qui attisent déjà des convoitises intérieures et extérieures, accentue le risque de voir le système se perpétuer si les électeurs n’élisent pas un candidat porteur d’un véritable programme de changement d’ordre éthique dans la gouvernance des affaires publiques.

Les gouvernants, les autorités de direction et de commandement et les serviteurs de l’Etat qui ont profité, à un moment ou un autre, du système de mal gouvernance pour s’enrichir illicitement se connaissent. Ils sont aussi connus.

Nous les invitons donc, ainsi que les électeurs, à un sursaut de patriotisme ainsi qu’à un vrai souci de l’avenir de nos enfants pour porter à la magistrature suprême un homme neuf capable de donner le meilleur exemple de probité et de courage pour apporter les changements indispensables à un renouveau collectif.

Notre Pays a véritablement besoin d’un « homme neuf », un exemple de probité morale, un leader suffisamment libre, libre de choisir ceux qui vont l’accompagner parmi les meilleurs fils du pays, sur le sol du Sénégal et dans la diaspora, sans discrimination, et libre de sanctionner sans faiblesse toutes les malversations qui seront commises.

Nous invitons donc tous les électeurs, à voter pour Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui incarne cet homme de type nouveau, qui pourra minimiser très rapidement les difficultés que rencontrent les populations sénégalaises et inscrire le pays dans la voie de la construction du « Meilleur Sénégal Possible », et ce, en bonne entente avec tous les pays de la Région Ouest-africaine. Pour une Afrique unie et solidaire qui n’entretiendra que des rapports gagnant-gagnant avec tous les partenaires du monde choisis librement, y compris le France.

Au Président de la République française, nous voulons dire que le temps des vraies indépendances est arrivé.  Et que, pour arrêter le recul de la France dans ses anciennes colonies, il faut qu’il se décide à accompagner les changements inéluctables que réclament les peuples africains. Il serait vain de chercher à s’y opposer en soutenant des dirigeants africains corrompus, qui pillent les ressources de leurs peuples. Les tromperies avec notamment les accords de Lomé, de Yaoundé et de Cotonou, la domination et l’exploitation des pays africains disparaitront, inévitablement, pour laisser la place à des rapports mutuellement avantageux.

Au sein de ses anciennes colonies, la France a un atout important lié principalement aux vieilles relations de son peuple avec les peuples africains, en plus de l’usage de la langue française. Pour que la France ne perde pas définitivement les avantages que peut générer cet atout, il faut que les gouvernants français fassent preuve de moins d’arrogance et sachent, comme l’a précisé le Marechal de Belle-Isle, que l’amour de sa patrie ne peut pas « inspirer la haine du monde ».

 Le Chef d’Etat de la République sénégalaise qui sera élu le 24 mars 2024, aura le devoir d’être un patriote, donc d’aimer son pays plus que tous les autres pays du monde, y compris bien sûr la France, mais cela ne voudra pas dire qu’il déteste la France.

En fait, pour que la France demeure un pays ami de ses anciennes colonies indépendantes depuis plus de soixante (60) ans, les autorités françaises doivent apporter leur soutien aux changements inéluctables, en s’inspirant des propos qu’Hervé Bourges, auteur du « Dictionnaire amoureux de l’Afrique », a tenus au cours d’un entretien avec l’Agence France Presse publié le 01/07/2017. Il avait notamment dit : « L’essentiel aujourd’hui c’est de se rendre compte qu’avec la mondialisation, l’Afrique n’est plus attachée aux relations franco-africaines. (…). Il y a une espérance que des relations nouvelles vont pouvoir s’établir et qu’on mettra fin définitivement à la Françafrique. Tout Français devrait dire la France est ma patrie, l’Europe est mon avenir et l’Afrique est mon devenir ».

Initiative citoyenne

Jog Ngir Senegaal