Lettre ouverte aux dirigeants de la République française

13 juin 2024 | 0 commentaires

La « Paix totale » dans le monde est possible car Dieu, qui est à la manœuvre dans un « continuum vie sur terre – vie dans l’Au-delà », veut que dans tous les domaines le bien prenne le dessus sur le mal, au fur et à mesure que les Hommes, dotés du libre-arbitre, sortiront de leur égarement, purifieront leurs cœurs et leurs esprits ou se débarrasseront de leurs « maladies spirituelles » qui leur font commettre les pires atrocités, comme c’est actuellement le cas des autorités israéliennes dans la bande de Gaza contre le peuple palestinien, comme ce fut aussi le cas contre le peuple africain durant la traite des nègres et la colonisation par des occidentaux dont certains de leurs descendants rêvent égoïstement d’une Afrique qui serait maintenue globalement à l’état de simple pourvoyeuse de matières premières pour le bonheur continu des peuples occidentaux sans aucun souci de la situation des peuples africains.

Cependant, cette paix totale ne régnera sur la terre que le jour où les relations entre les Hommes d’un même Etat ou d’un même Continent, les rapports entre ces Hommes et les personnes morales (leur Etat, leur continent, leur communauté, leur Organe employeur), ainsi que les relations entre les Etats et celles entre les Peuples seront fondées sur l’amour, la vérité, la justice et l’équité.

Ceci étant dit, nous voudrions nous adresser aux dirigeants français qui sont les seuls responsables de la perte du terrain par la France dans ses ex-colonies malgré les importants avantages qu’elle a sur les grandes et moyennes puissances qui viennent « chasser en Afrique ». Nous voudrions qu’ils comprennent (pour le bien de la France), que les choses ont irréversiblement changé, mais que rien n’est définitivement perdu pour la France qui peut reconsolider ses relations avec ses ex-colonies si, et seulement si, ils font preuve de moins d’arrogance et d’égoïsme en reconnaissant les aspirations des peuples africains qui se sont réveillés et qui affirment avec force, leur droit au bonheur, au même titre que celui du peuple français auquel la traite négrière, la colonisation et la néocolonisation ont beaucoup contribué.

Le 22 mars 2024, quarante-huit heures avant l’élection présidentielle du 24 mars, l’Initiative Citoyenne « Jog Ngir Senegaal » écrivait dans un Communiqué de presse :

« Au Président de la République française, nous voulons dire que le temps des vraies indépendances est arrivé et que pour arrêter le recul de la France dans ses anciennes colonies, il faut qu’il se décide à accompagner les inéluctables changements que réclament les peuples africains et non chercher à s’y opposer en soutenant des dirigeants africains corrompus, qui sont des pilleurs des ressources de leurs peuples. Les tromperies avec notamment les accords de Lomé, de Yaoundé et de Cotonou, la domination et l’exploitation des pays africains disparaitront inévitablement pour laisser la place à des rapports mutuellement avantageux. »

« Au sein de ses anciennes colonies, la France a un atout important lié principalement aux connections de son peuple avec les peuples africains et à l’usage de la langue française. Pour qu’elle ne perde pas définitivement les avantages que peut générer cet atout, il faut que les gouvernants français fassent preuve de moins d’égoïsme et sachent, comme l’a précisé le Marechal de Belle-Isle, que l’amour de sa patrie ne peut pas « inspirer la haine du monde ». Le Chef d’Etat de la République sénégalaise qui sera élu le 24 mars 2024, aura le devoir d’être un patriote, donc d’aimer son pays plus que tous les autres pays du monde, y compris bien sûr la France, mais cela ne voudra pas dire qu’il déteste la France. »

« En fait, pour que la France demeure un pays ami de ses anciennes colonies indépendantes depuis plus de soixante (60) ans, les autorités françaises doivent apporter leur soutien aux changements inéluctables, en s’inspirant des propos qu’Hervé Bourges, auteur du « Dictionnaire amoureux de l’Afrique », a tenus au cours d’un entretien avec l’Agence France Presse publié le 01/07/2017. Il avait notamment dit : « L’essentiel aujourd’hui c’est de se rendre compte qu’avec la mondialisation, l’Afrique n’est plus attachée aux relations franco-africaines. (…). Il y a une espérance que des relations nouvelles vont pouvoir s’établir et qu’on mettra fin définitivement à la Françafrique. Tout Français devrait dire la France est ma patrie, l’Europe est mon avenir et l’Afrique est mon devenir ». »

Nous voulons simplement au travers de cet article rappeler, de manière non exhaustive, ce qu’ont été les rapports de la France avec ses anciennes colonies (I.) et renforcer ces recommandations de l’Initiative « Jog Ngir Senegaal » (II.), en espérant que les autorités françaises en tiendront compte pour le bien de leur peuple qui n’est pas antinomique avec le bonheur des peuples africains qui doit être la principale préoccupation des Chefs d’Etat, notamment de celui que les sénégalais ont élu le 24 mars 2024.

I.  RAPPORTS DE LA FRANCE AVEC SES EX-COLONIES.

Alors que les premiers gouvernants africains des ex-colonies avaient le devoir de bien éduquer moralement les citoyens, de développer leur sentiment patriotique afin qu’ils puissent supporter tous les sacrifices et contribuer à relever tous les défis qu’exigeait la reconstruction de leurs pays nouvellement indépendants, la France a tout fait, avec notamment les mauvais conseils donnés délibérément par ses « agents » présents dans ces pays (conseillers, assistants techniques civils et militaires, des banquiers, des directeurs de sociétés françaises,…), pour ancrer et perpétuer la néocolonisation qui est antithétique avec les vraies indépendances que réclament actuellement avec force des citoyens qui ont pris conscience du déséquilibre des échanges qui a maintenu les pays africains dans la dépendance et la pauvreté, bien sûr avec la complicité d’africains traitres1 ou égarés et de dirigeants antipatriotes qui, heureusement, sont en train de quitter petit à petit les scènes gouvernementales d’Afrique francophone.

Sans être exhaustif, nous pouvons affirmer que la France :

– a tenté de déstabiliser la République de Guinée et d’évincer du pouvoir le Président Ahmed Sékou Touré parce qu’il avait osé affirmer en 1958 à la face du Général de Gaulle, « nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage (…) » ;

– a imposé sa langue et sa culture au détriment de ce que les cultures africaines avaient de transformateur et non de folklorique et a maintenu le contrôle de la monnaie utilisée par ses ex-colonies, en n’hésitant pas à agir sans pitié contre tous ceux qui cherchaient à avoir leur propre monnaie (Togolais Sylvanius Olympio au Togo, Modibo Keita au Mali et Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire) ;

– s’est opposée malicieusement, principalement par l’intermédiaire de ses « agents » à une rapide émergence d’une élite africaine patriote, courageuse, exemplaire et capable de mobiliser les peuples pour la défense de la primauté des intérêts de leur pays sur tous les intérêts particuliers y compris les siens ;

– a « divisé pour mieux régner » en encourageant la balkanisation, au  moment des indépendances et en jouant un rôle néfaste dans la crise politique du 17 décembre 1962 au Sénégal qui s’est soldé par la mise à l’écart du Président Mamadou Dia qui voulait engager le pays « dans une voie vraiment sénégalaise du développement socio-économique, qui aurait conduit à une vraie indépendance, fondée notamment, sur une réappropriation des valeurs culturelles fondamentales, sur la culture d’un patriotisme mobilisateur et sur une volonté d’aller résolument vers l’union des pays africains, condition sine qua non de la grandeur du continent » ;

– a œuvré pour la partition du Nigeria au travers de la guerre du Biafra, avec l’implication de certains pays africains francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre, aux fins de l’affaiblissement du « géant nigérian » et de la réduction de son influence en Afrique de l’Ouest, de peur qu’il ne soit rapidement le moteur d’une véritable intégration ;

– a fait neutraliser les dirigeants qui luttaient contre le néocolonialisme et pour une vraie indépendance fondée en particulier sur une gouvernance patriotique afin de s’opposer à l’effet de contagion (cas de l’assassinat du Président Thomas Sankara) ;

– a encouragé l’ancrage de la mal gouvernance en suscitant notamment le gout du luxe, les gaspillages dans des dépenses de prestige et des choix d’investissements fondés sur l’importance du « bakchich escompté » et en facilitant l’octroi des prêts qui ont fait naitre de nouvelles dépendances ;

– a transformé l’écrasante majorité des gouvernants des pays africains francophones en co-auteurs de l’exploitation destructrice de leurs propres pays en perpétuant la mal gouvernance qui permet de sauvegarder les égoïstes intérêts des « nouveaux maîtres » et ceux de l’ancien colonisateur au détriment des peuples ;

– a signé avec les pays africains des accords qui étaient plus des éléments d’une stratégie de perpétuation de la domination économique que des moyens d’aider les pays africains à se développer. C’est dans ce cadre qu’il faut situer l’Accord de Cotonou qui est un leurre de l’Union européenne contre l’union économique des pays africains et spécifiquement contre le développement de de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) et qui ne réussira pas là ou ses prédécesseurs de 1963 à 2000 (2 accords de Yaoundé et 3 de Lomé) ont échoué ;

– a maintenu une présence militaire, justifiée principalement par la protection de ses intérêts économiques et stratégiques, lesquels emportent une capacité à manœuvrer, avec la complicité de traitres nationaux, pour maintenir des « amis » au pouvoir dans les États réellement sous tutelle ;

– a été, du fait de son Président de la République Nicolas Sarkozy, le principal artisan de l’abusive intervention militaire en Libye pour s’opposer aux ambitions afropatriotiques2 du Guide Libyen Mouammar Kadhafi qui s’était investi pour la création d’une « monnaie africaine » et l’opérationnalisation de « la Banque Centrale Africaine (BCA), de la Banque Africaine d’Investissement (BAI) et du Fonds Monétaire Africain (FMA) qui devait « remplacer, en tout et pour tout, les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International (FMI) » ;

– a, avec cette déstabilisation de la Libye, permis à des terroristes mus par leurs propres intérêts bassement matériels de renforcer leur armement et de se déployer notamment dans la bande sahélo-saharienne, provoquant une absence de paix, qui présente des avantages pour les pays occidentaux et empêche les pays africains en guerre contre ce terrorisme de concentrer leurs efforts et leurs ressources dans des actions de développement économiques et de renforcement de leur cohésion nationale afin de pouvoir offrir à leurs peuples le bonheur auquel ils sont droit ;

– a cherché à torpiller les avancées de la CEDEAO en annonçant, de manière cavalière le 21 décembre 2019, l’usage du nom Eco pour le « FCFA réformé », sans que cette décision ait été préalablement prise par les pays de la CEDEAO qui avaient retenu ce nom pour la future monnaie commune. Cette action contre l’Eco-Cedeao est perçue comme une entrave à la « dé-néocolonisation monétaire » et la poursuite par d’autres moyens de l’objectif de la guerre du Biafra.

Le mur du néocolonialisme monétaire, linguistique et spirituel (ethnocentrisme) a été fissuré par «  les charges désapprobatrices d’intellectuels africains dès le début des indépendances et la prise de conscience de la jeunesse africaine sous l’impulsion de courageux activistes et de politiciens afropatriotes, ainsi que la disponibilité dans le « Net » de déclarations des Présidents français François Mitterrand et Jacques Chirac3 et d’informations sur la position de politiciens belge, italiens et russe. Ce mur ne devrait pas tarder à tomber et l’intérêt de la France est qu’elle contribue honnêtement à la destruction de ce mur dont l’édification peut, en toute vérité, être qualifiée de crime des autorités françaises d’alors contre les peuples africains. Et c’est pour cela que les recommandations suivantes sont faites à leurs héritiers.

II. RECOMMANDATIONS AUX GOUVERNANTS DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.

Les jeunes politiciens qui montent sur la scène gouvernementale comme au Sénégal et les militaires qui ont pris le pouvoir dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont compris que dans la recherche de la grandeur du Continent, ils doivent être convaincus du fait que dans les conditions actuelles, la paix, la santé et le bonheur des peuples africains est le cadet des soucis des industriels et des gouvernants des pays étrangers qui y déversent des armes pour soutenir le terrorisme, des produits alimentaires, des produits pétroliers, ou pharmaceutiques impropres à la consommation ou à l’utilisation.

Décidés à prendre patriotiquement en main le destin de leur peuple, ces nouveaux gouvernants africains décomplexés, ont aussi tiré les leçons de l’histoire qui a donné la preuve qu’avec la nature actuelle des relations internationales, les pays africains ne peuvent pas compter sur les États hors d’Afrique pour se développer. Les échecs des accords de Yaoundé et de Lomé ainsi que des soi-disant aides au développement sont des preuves de cette dure réalité. Ces différents accords se sont révélés être des éléments de stratégies qui permettaient la perpétuation de la balkanisation du Continent avec des pays faibles, pauvres et dépendants, bien qu’assis sur les plus importantes ressources naturelles du monde qui profitent surtout aux pays étrangers industrialisés qui égoïstement, souhaitent que cela s’éternise.

Dans un contexte marqué par le réveil des africains et par l’ouverture irréversible des actuelles « néocolonies » françaises à d’autres grandes et moyennes puissances, la France gagnerait à réformer ces rapportsdéséquilibrés, si elle veut demeurer un allié privilégié des pays auxquels elle est indéfectiblement liée par l’histoire qui a induit notamment un rapprochement singulier, entre les peuples notamment par la langue et une forte imbrication au travers de nombreux mariages mixtes, qui doit être une force au profit des peuples.

Les autorités françaises doivent prouver, par les actes, que nous sommes arrivés à un tournant de la marche du monde où l’affirmation du Général de Gaulle selon laquelle « les pays n’ont pas d’amis, ils ont des intérêts » est dépassée et que la France peut bien être une amie sincère des pays africains en veillant à n’entretenir que des rapports gagnant-gagnant avec eux. Il faudrait qu’une France non égoïste, ayant longtemps profité du système actuel, accepte honnêtement de travailler à l’avènement dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions des indispensables ruptures, en transformant des relations séculaires entre « un dominant et des dominés » en de nouveaux rapports gagnant-gagnant parce que fondés sur l’égalité, le respect et le partenariat, avec dans le domaine économique des transferts de technologies pour l’industrialisation et le développement du secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) africain indispensable à la lutte contre le chômage et l’immigration clandestine.

Dans tous les cas, les autorités françaises savent maintenant que ses « néocolonies » ne sont plus sa chasse-gardée. Aussi, après tout ce que les pays de l’UEMOA ont donné à la France au cours de la traite négrière, de la colonisation et enfin de cette néocolonisation, les autorités françaises doivent savoir que les Chefs d’État de l’Afrique noire ont le devoir patriotique de travailler pour les indispensables « dé-néocolonisations » dans le cadre de la recherche du bonheur de leurs peuples, et qu’en dehors des terroristes manipulables, elle trouvera de moins en moins des traitres et des africains « sous-développés mentaux » pour des actions subversives qui viseraient à renverser des gouvernants patriotes.

Elles doivent savoir aussi que tous ces terroristes égarés, seront facilement mis hors d’état de nuire, le jour que nous souhaitons proche, où tous les dirigeants africains seront unis pour condamner d’une même voix ceux qui les soutiennent, et où toutes les armées africaines seront solidaires pour éradiquer ce fléau qui est une entrave à l’avènement de cette paix dont bénéficie depuis longtemps l’Europe où se sont pourtant déroulées les guerres les plus atroces.

Si les dirigeants français, aveuglés par leur égoïsme, rendaient douloureuses les ruptures inéluctables avec des sanctions économiques ou des « pressions militaro-subversives », la France serait indiscutablement perdante. Les autorités françaises devraient conséquemment être inspirées par les propos d’Hervé Bourges rappelés plus haut. L’idée d’une refondation des relations franco-africaines qui émerge de ses sages propos et qui ont été confirmés par le « Rapport d´information fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français par le groupe de travail sur la présence de la France dans une Afrique convoitée » devrait l’emporter sur un immobilisme de gouvernants français, qui pensent encore que leur pays doit toujours imposer ses égocentriques volontés à ses anciennes colonies. Les stratèges gaulois devraient faire comprendre aux autorités françaises que, face à l’inéluctabilité des vraies indépendances, elles doivent éviter d’avoir une position qui fera perdre à la France l’amitié d’États auxquels elle est irréversiblement liée et avec lesquels elle devrait pouvoir avantageusement entretenir des relations mutuellement avantageuses.

Si l’aveuglement des autorités françaises persiste, la France finira par jouer un rôle secondaire dans les relations économiques, diplomatiques et militaires que ses anciennes colonies entretiendront forcément avec tous les Pays qui sont évidemment attirés par leurs matières premières et par les opportunités qu’elles offrent. Une Afrique en pleine croissance démographique, ayant besoin de produits manufacturés, de science et de technologies pour développer notamment son secteur primaire et s’industrialiser, constitue indubitablement un partenaire que la France ne devrait pas perdre en s’accrochant à une position dominante aliénante clairement rejetée par les peuples africains souverains.

Ce que nous attendons donc des autorités françaises c’est que, sachant que le bonheur des peuples africains n’est pas antinomique avec celui du peuple français, elles se décident honnêtement à entretenir, notamment avec les ex-colonies, des rapports gagnant-gagnant fondés sur l’égalité, le respect, la vérité, la justice, l’équité et la solidarité. Dans ce cadre, elles doivent s’interdire dorénavant de soutenir des régimes corrompus, non démocratiques et antipatriotes. Nous voulons aussi que les autorités françaises s’érigent en partenaires des gouvernants africains dans la sensibilisation des autres dirigeants occidentaux afin que leurs pays refusent dorénavant d’abriter des richesses manifestement volées aux peuples africains et collaborent pour le rapatriement de tous ces biens qui doivent servir à des investissements productifs dans leurs pays d’origine.

Nous voulons en outre que les autorités françaises soutiennent honnêtement tous les changements qui seront définis patriotiquement et en toute autonomie par les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO, même si elle y trouve quelque chose à perdre après avoir toujours gagné, car telle est la seule bonne attitude qu’elle doit adopter pour faciliter à son avantage les inéluctables « dé-néocolonisations ». Dans ce sens, les pays africains disposant depuis longtemps des ressources humaines nécessaires à leur pleine autonomie dans l’élaboration de leurs politiques monétaires et économiques et dans la  gestion de leur monnaie, nous voulons enfin, que la France mette fin à tout égoïsme et aide les anciennes colonies à accéder à l’indépendance monétaire plus de soixante (60) ans après, et essaie de construire un futur avec des rapports gagnant-gagnant qui mettraient fin notamment aux exonérations fiscales abusives, aux contrats léonins, aux flux financiers illicites, aux rapatriements abusifs des bénéfices des multinationales au détriment des investissements locaux.

Ce n’est pas faire preuve de naïveté que d’attendre une telle posture des autorités françaises. Cette attente traduit la ferme conviction que cette collaboration pour la bonne gouvernance des pays africains correspond à la sauvegarde des intérêts à moyen et long terme des deux parties. Cette posture est un impératif si la France veut bien se repositionner comme le premier partenaire des pays francophones.

NOTES :

1: « Toute action d’envergure, de domination d’une puissance étrangère ou d’un groupe d’intérêt s’appuie nécessairement sur la traîtrise des éléments appartenant aux populations autochtones. Comme dit le poète Senghor dans un autre contexte, « (…) il faut qu’il y ait des traîtres et des imbéciles. », (poèmes Prière de paix, in Poèmes, Seuil).   Note No 3 (page 52) de la contribution de M. Makhily Gasssama (« Le piège infernal ») à l’ouvrage collectif qu’il a dirigé « L’Afrique répond à Sarkozy contre le discours de Dakar ».

2 : « Afropatriotes » : ceux qui nourrissent pour l’Afrique le même sentiment qu’un citoyen patriote nourrit pour son pays.

Jean-Paul Pougala // https://www.alterinfo.net/Les-vraies-raisons-de-la-guerre-en-Libye_a57616.html

Ellen Brown // http://fr.sott.net/articles/show/5073-Kadhafi-voulait-creer-une-nouvelle-monnaie-pour-liberer-l-Afrique

3: François Mitterrand a déclaré en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’histoire au XXIe siècle17 ».

Jacques Chirac a dit : « la France repose sur les recettes venant d’Afrique, pour ne pas sombrer dans l’insignifiance économique16 » mais aussi que « sans l’Afrique, la France descendra au rang de puissance du tiers monde ».

Le 13 juin 2024

Tabasky DIOUF, Colonel de Gendarmerie à la retraite,
Grand officier dans l’ordre national du lion et Commandeur dans l’ordre du mérite,
Membre fondateur de l’initiative Citoyenne « Jog Ngir Senegaal ».

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