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DÉCLARATION DE L’INITIATIVE CITOYENNE « JOG NGIR SENEGAAL »

21 juillet 2024 | 1 commentaire

« SOYONS SÉRIEUX ! »

Dans son Communiqué de presse du 02 juillet 2024, l’Initiative citoyenne « Jog Ngir Senegaal » avait donné sa position sur cette « pseudo-crise entre les pouvoirs exécutif et législatif à propos de la « Déclaration de politique générale » du Premier ministre, et avait conclu en affirmant que « Ceux qui, pendant douze (12) ans ont causé ou ont été des alliés de ceux qui, sans retenue et impunément, ont porté atteinte à la sacralité des ressources appartenant au peuple sénégalais, au travers de scandales, dont les révélations se poursuivent, doivent faire preuve d’humilité, de modestie et de discernement. Ils gagneraient, dans un pays où le peuple a consacré sa croyance en Dieu au travers de la prestation de serment du Président de la République qui « jure devant Dieu et devant la Nation sénégalaise », à se repentir et à soutenir les actuels gouvernants, afin que les indispensables ruptures pour le bien de la Nation, des populations et des générations futures, attendues depuis 2000, puissent enfin être effectives »

Face aux insolentes sorties d’alliés de l’ex-Président de la République Macky Sall qui contredisent sans aucune preuve le Chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui a affirmé, lors de l’interview accordée à la presse nationale le samedi 13 juillet 2024, que la totalité des crédits qui étaient votés pour les « fonds politiques » du Président de la République  ont été consommés avant son entrée en fonction, l’Initiative citoyenne, indignée par ces écarts de langage, tient à faire la déclaration suivante en direction des membres du précèdent régime mais aussi des responsables de l’État.

1. En direction des alliés de l’ex-Président Macky Sall

Dans ce pays habité par des croyants, il faut que nous « soyons plus sérieux et moins hypocrites » pour pouvoir répondre aux nombreux appels à un « retour vers Dieu » maintes fois lancés, et sortir notre pays de la crise morale qui justifie incontestablement tous les mauvais actes qui ont été posés par l’ex Président de la République Macky Sall et ses alliés parentaux, amicaux et politiques, avec notamment des accaparements de ressources financières, foncières et immobilières, des corruptions et des encaissements excessives de commissions grâce aux abus dans la passation de marchés par entente directe, qui sont en vérité des vols formellement prohibés par ce Dieu en qui ils disent tous croire.

Parce qu’ils étaient tous « égarés par la passion de l’argent », ils avaient oublié que la vraie croyance en Dieu ou la foi véridique est antinomique avec la commission volontaire des mauvaises œuvres qui portent préjudice à l’État, personne morale, délégataire du « Peuple souverain » et causent des dommages aux concitoyens qui sont des victimes collatérales de ces méfaits.

Tous ces alliés de l’ex-Président de la République qui osent maintenant s’épancher dans la presse, avec une rare virulence et insolence, doivent faire leur autocritique et se demander si en tant que croyants, ils doivent continuer à être si bruyants et fiers d’un leader qui, dans une interview parue au Journal « POUVOIR d’Afrique » (Nov., Dec. 2014 Janv. 2015), a eu une réponse extrêmement malheureuse  et indigne d’un Chef d’État. Sa réponse à la question du journaliste Vincent Hervouet, transcrite ci-dessous in extenso, traduisait une « personnalité protectrice », simplement justifiée par son intempérance dans la recherche des richesses matérielles, car il est communément admis qu’un leader ne peut pas interdire ce qu’il fait, à ceux qui sont sous son autorité :

« Question :   À l’inverse, la faute pour laquelle vous avez de l’indulgence ?

Réponse : Je peux pardonner la faiblesse de ceux à qui il arrive de profiter des situations. Leur cupidité ou leur incapacité à résister à la tentation les amène à mentir et à trahir la confiance. Cela, je peux le pardonner… » 

Durant les douze (12) ans passés à la tête du pays, il a rigoureusement mis en œuvre cette réponse, assurant une « impunité sélective totale », d’abord aux transhumants du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui étaient visés dans le cadre de « la traque des biens mal acquis » et ensuite à tous ses autres alliés qui ont été épinglés notamment par l’OFNAC et la Cour des comptes. Pourtant, c’est lui-même qui, dans son discours du 03 avril 2012 avait affirmé : « À tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers publics, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le Gouvernement à ne point déroger à cette règle. » Plus tard sans son allocution du 31 décembre 2012, il avait aussi dit que « toutes les procédures engagées en matière d’audits et d’enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu’à leur terme. Et la justice suivra son cours. »

Il est évident qu’un Président de la République ne peut pas, vouloir lutter contre une « crise morale, économique et sociale » ayant « la gabegie et la corruption » comme« expressions les plus visibles » (Voir son discours d’investiture du 10 décembre 2011 à la Place Diamalaye à Dakar), tenir à la « sacralité des biens publics » et à une « gestion sobre et vertueuse », et faire preuve d’une indulgence excessive au bénéfice de « faibles », de « cupides », de « menteurs », de ceux « qui profitent des situations », de ceux « qui trahissent la confiance » et de soi-disant croyants incapables de se battre contre eux-mêmes (« xex ak sen bakan ») pour éviter de commettre ces turpitudes que le Président Macky Sall a dit « pouvoir pardonner ». En ce faisant, il a contrairement à sa promesse, « protégé » des personnes qui, en toute vérité, ont été des « égarés », traitres aux intérêts de l’État.

En outre, dans le cadre de l’opérationnalisation de sa volonté inconstitutionnelle de réduire l’opposition à sa plus simple expression (voir le Préambule de la Constitution) et de neutraliser les opposants les plus crédibles à la veille d’élections présidentielles, par une instrumentalisation de l’Administration territoriale, des Forces de police (Gendarmerie nationale et Police nationale) et de la Justice, l’ex-Président Macky Sall est le principal responsable du recrutement et de l’armement de nervis qui sont les auteurs de l’écrasante majorité des homicides commis entre février 2021 et 2024. C’est d’ailleurs, cette dramatique réalité, attestée par la parfaite connaissance par les Forces de police du nombre d’homicides commis par leurs agents, qui justifie que la « Commission d’enquête libre et indépendante », que le Gouvernement avait annoncée dans le Mémorandum produit après les événements de février-mars 2021, n’a jamais été mise en place. Il apparait aussi, que c’est surtout pour protéger les nervis et leurs commanditaires, qu’il a fait voter précipitamment une loi d’amnistie.

Enfin, en plus d’avoir, pour des raisons fallacieuses, reporté la date de l’élection présidentielle et tenté de l’annuler, l’ex-Chef de l’État a, contrairement à l’ex-Président de la République Abdou Diouf qui, à la veille de l’élection présidentielle de 2000, « avait donné des instructions fermes aux départements ministériels … de ne pas prendre des décisions qui engageraient et gêneraient même son éventuel successeur, s’il lui arrivait de perdre le pouvoir », pris de nombreuses décisions à haute incidence financière, même après la publication des résultats de l’élection du 24 mars 2024, avec comme vil et antipatriotique dessein de mettre le nouveau Chef de l’État en difficulté.

Alors, l’Initiative Citoyenne « Jog Ngir Senegaal » (ICJNS) demande à tous les membres de la mouvance présidentielle « Benno Bokk Yakaar », qui en principe sont tous des croyants, de bien vouloir faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de juger leur leader en fonction de la grave réponse ci-dessus et des actes qu’il a posés et qui, parce qu’ils ont indiscutablement causé de lourds préjudices à l’État et aux victimes collatérales, sont du point de vue religieux, des grands péchés. L’ex-Président Macky Sall a incontestablement commis suffisamment d’actes antipatriotiques qui auraient pu justifier sa mise en accusation pour haute trahison. La conviction de l’ICJNS est que ceux qui, parmi ses alliés, n’ont jamais été « égarés par la passion des plaisirs et de l’argent » et ceux qui sont sortis de leur égarement, par la grâce de Dieu, admettront facilement que l’ex-Président de la République est indéfendable et que la seule chose qu’ils doivent faire c’est de le pousser à la repentance et de prier pour lui, afin qu’il puisse purifier son cœur et son esprit et devenir enfin un ardent patriote,  dorénavant décidé, à œuvrer exclusivement pour le bien de son pays.

2. En direction des responsables de l’État.

Dans des domaines où elle avait certainement constaté des dérives comportementales (des mauvaises manières d’être et de faire),la Commission nationale de réforme des Institutions (CNRI) a, dans son rapport de décembre 2013, notamment estimé « que le peuple Sénégalais a le devoir de rester enraciné dans ce qu’il y a de meilleur dans nos valeurs culturelles et celles, morales et spirituelles du patrimoine commun de l’humanité »; que « le respect des personnes âgées, le sens de l’honneur et de l’hospitalité, les égards et la considération dus aux autorités et institutions de la République, les comportements empreints de dignité constituent des valeurs à sauvegarder »; que la « démocratie ne doit rimer ni avec anarchie ni avec défiance de l’autorité, incivisme et indiscipline caractérisés, chantages, menaces ou offenses aux institutions qui incarnent le Pouvoir », et que « l’engagement politique n’exclut pas l’éthique ni la vérité » et ne doit pas justifier « la mise à l’écart des valeurs éthiques et de la vérité ».

L’ICJNS voudrait dire aux responsables de l’État (Procureur de la République et Ministres notamment) qu’ils doivent être conscients du fait que, quelles que soient les hautes qualités morales du Président de la République et des membres du Gouvernement, ils ne pourront pas optimiser la vitesse de réalisation de leurs nobles ambitions, si l’écrasante majorité des agents de l’État et des autres citoyens ne changent pas de mentalité pour sortir le pays de la mal gouvernance et de la corruption des rapports sociaux par des vices tels que le mensonge, l’hypocrise, l’injustice et l’iniquité ainsi que la méchanceté, la jalousie et l’envie qui sont opérationnalisées par des actes maléfiques comme les maraboutages.

Face aux mensonges, aux diffamations et aux insultes de citoyens mal éduqués, le Procureur de la République doit s’autosaisir pour mettre en garde et au besoin engager des poursuites judiciaires contre tous ceux qui font preuve de « défiance de l’autorité, incivisme et indiscipline caractérisés, chantages, menaces ou offenses aux institutions ». Les ministres, directement ou au travers des Directeurs généraux, doivent aussi être vigilants et améliorer leur communication pour mettre fin très rapidement à des affirmations et interprétations mensongères en donnant la bonne information et / ou en fournissant la preuve, surtout quand il y a un doute sur la véracité d’une affirmation du Président de la République. Une telle conduite permettrait de ne pas laisser les dérives s’amplifier et contribuerait à l’indispensable épuration des mœurs sociales et politiques pour le bien du pays qui doit être la principale préoccupation de tous les citoyens. Le peuple a d’ailleurs besoin de savoir les niveaux réels de consommation des crédits de fonctionnement 2024 des Organes étatiques ainsi que des sociétés nationales et des sociétés à participation publique.

L’ICJNS espère que la Justice et les Gouvernants pourront aussi bénéficier du « patriotisme médiatique » des Organes de presse qui doivent éviter d’offrir leurs plateaux à des gens dont les propos offensent, divisent et n’enrichissent pas spirituellement et intellectuellement les auditeurs ou téléspectateurs.

Na ñu jóg ngir Senegaal
« Jog Ngir Senegaal » (ICJNS)

1 Commentaire

  1. Guimzo

    Très bien dit et validé à 200%..JAJEFFETTI

    Réponse

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