Appel patriotique aux intervenants dans la suite du processus electoral

5 février 2024 | 2 commentaires

Mention : Indiquons que cet article a été directement remis le 01.02.2024 aux responsables de quatre (4) Organes étatiques concernés, différents des six (6) qui ont reçu directement l’Appel patriotique aux sept (7) sages.

Mesdames et messieurs

Le 20 janvier 2024, le Conseil constitutionnel a arrêté la liste des candidats qui vont participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024, conformément à l’article L.127 du Code électoral, après de nombreux dysfonctionnements dans le contrôle des parrainages, fait sur la base d’un fichier électoral non mis à jour ou sciemment corrompu. Ces dysfonctionnements ont été mis en exergue dans une « Déclaration commune » qui a été signée le 17 janvier 2024 par le Coordonnateur de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal, trois éminents experts et six (6) personnalités politiques dont des représentants de fronts de candidats injustement écartés par un système de parrainage institué en 2018 et dont la fiabilité, la crédibilité et l’objectivité ont été négativement impactées par le hasard et la chance liés au tirage au sort de l’ordre de passage audit contrôle.

Parmi les recommandations qui figurent dans cette « Déclaration commune », il y a l’audit du fichier électoral, dont la faisabilité a été confirmée par de nombreux experts, afin notamment que « les centaines de milliers de citoyens disposant d’une carte d’électeur et qui ont été déclarés absents du fichier soient réintroduits et que ceux qui se sont inscrits lors de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales (notamment les primo-votants) soient dans le fichier et aient leur cartes d’électeur.

Ayant constaté qu’à la date du 27 janvier 2024, donc dix (10) jours après, rien n’a été fait dans ce sens, l’Initiative Jog Ngir Senegaal, a diffusé ce jour un « Communiqué de presse » où il invite « la Commission électorale nationale autonome (CENA), la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF), la Direction générale des élections (DGE) et les partis politiques à s’engager pour la réalisation, en extrême urgence, de cet audit qui est indispensable pour la crédibilité de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Profondément préoccupé par tout ce qui pourrait fausser la sincérité, l’honnêteté et la transparence de l’élection présidentielle du 25 février 2024, et conscient de notre devoir d’alerter, de conscientiser et de conseiller humblement, nous avons l’honneur de lancer cet « Appel patriotique à tous les intervenants dans la suite du processus électoral ».

Ces différents intervenants étant des citoyens, nous voudrions d’abord les inviter à lire avec un esprit positif les « appels patriotiques »2 que nous avons lancés depuis le 11 janvier 2024 « aux citoyens » et « aux guides religieux » et où nous avons notamment mis en exergue : « Les inquiétudes légitimes » liées à la perpétuation de la mal gouvernance dans un contexte d’exploitation des ressources pétrolières, gazières et minières qui attisent déjà des convoitises intérieures et extérieures ; « Le devoir d’agir contre le système de mal gouvernance » qui incombe à tous les vrais patriotes1 et «Le fondement coranique et biblique de l’indispensable implication des guides religieux dans ce combat pacifique » pour l’avènement à la tête du pays à partir de 2024 d’un Président de la République vertueux qui, en bon leader pourra gouverner patriotiquement.

Cet appel patriotique sera donc articlé autour de trois (3) parties : « Le Président de la République, moteur de tous les changements » (I.) ;« Ce qui est attendu de tous les acteurs du processus électoral » (II.) et ce qui est spécifiquement attendu des responsables des Forces de police (Police nationale et Gendarmerie nationale) avant, pendant et après cette élection de février 2024 (III.)

  1. IMPORTANCE DU CHOIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Mesdames et messieurs

L’importance du choix du Président de la République est simplement justifiée par le fait qu’il est le seul, capable d’imprimer les véritables changements d’ordre éthique dont le Pays a besoin, du fait de son pouvoir qu’il tient du Peuple sénégalais et de la seule volonté du Tout Puissant, devant qui il jure de bien remplir sa charge.

Nous avons dit ailleurs, qu’après la perpétuation du système de mal gouvernance malgré les promesses qui ont été faites par les Présidents de la République qui ont été élus en 2000 et 2012, l’enjeu de l’élection présidentielle du 25 février 2024, se ramène à un choix entre un Président de la République qui va perpétuer la mal gouvernance et un Chef de l’Etat qui sera un bon leader vertueux qui va gouverner patriotiquement en mettant le peuple et la construction du « Meilleur Sénégal possible » au centre de ses préoccupations. Un Sénégal où les rapports interpersonnels et les rapports entre les Hommes et les personnes morales seront fondés sur l’amour, la vérité, la justice et l’équité.

Tous les patriotes qui ont pu rester vertueux malgré les tentations dans un pays où l’argent est déifié, et tous ceux qui ont enfin, par la grâce de Dieu, pris conscience, des grands péchés qu’ils ont commis contre l’Etat et les citoyens, au travers de leurs malversations, vont naturellement choisir la fin du système de mal gouvernance et œuvrer pour que le peuple, dont le choix ne doit pas être corrompu, puisse élire, avec le maximum de soin, parmi les fils du pays les plus vertueux, un Président de la République qui pourra notamment, par son patriotisme, son intégrité morale, son amour des plus faibles et son exemplarité, apporter toutes les ruptures d’ordre éthique attendues depuis 2000, et mettre fin à la fracture entre les élites politiques qui, selon feu le juge Kéba Mbaye, est la source de cette « déviance vers l’enrichissement illicite, le « giiros », la corruption sous toutes ses formes, l’absence de l’amour de la nation».

La réalisation de ce choix qui conditionne le bon devenir du pays, dépend de la capacité de tous les acteurs du processus électoral à œuvrer pour qu’il y ait une élection suffisamment libre, honnête, transparente et paisible.

  1. CE QUI EST ATTENDU DES ACTEURS DU PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. IMPORTANCE DU PATRIOTISME, DE LA NEUTRALITE ET DE L’IMPARTIALITE DES INTERVENANTS
Mesdames et messieurs

Face à tous les dysfonctionnements qui ont été notés dans le contrôle des parrainages, nous avons peur, que, si rien n’est fait, des « peexe »3 que le Président de la République » pourrait développer avec la complicité de hauts fonctionnaires « égarés », risquent de conduire à un hold-up électoral que le peuple, qui a manifestement soif de véritables changements dans la paix, pourra difficilement accepter. Nul n’a le droit de s’opposer par des manœuvres frauduleuses à l’aspiration profonde du peuple sénégalais, qui est d’ailleurs la même que celle de tous les peuples de l’ancienne Afrique occidentale française (AOF), c’est-à-dire : l’avènement de gouvernants vraiment patriotes pouvant mettre fin à la néocolonisation et instituer des rapports gagnant-gagnant avec l’ancien colonisateur qui, au moment des indépendances avait pu, machiavéliquement, se transformer en néocolonisateur, après avoir joué au Sénégal un rôle négatif de premier plan dans la crise politique du 17 décembre 1962. Seuls ceux qui sont égarés peuvent ne pas prendre conscience de cette indestructible et irréversible aspiration.

Même si l’organisation des élections peut être négativement impactée par des actes antidémocratiques des responsables de la mouvance présidentielle, la liberté, l’honnêteté et la transparence des élections dépendent grandement de l’attitude des fonctionnaires intervenant dans le processus électoral. Dans une démocratie véritable, servie par une Administration (au sens large du terme) vraiment républicaine et vertueuse, la présence à la tête du « Ministère chargé des Élections » d’un responsable politique appartenant au parti politique au pouvoir ne doit pas être un obstacle à l’organisation d’une élection libre, honnête transparente, démocratique et paisible.

En effet, c’est le courage, la loyauté, l’impartialité et la neutralité de tous les agents de l’État qui sont déterminants pour l’obtention d’une telle élection. Etant statutairement à l’écart des chapelles politiques, les agents de l’État n’ont pas le droit, et doivent s’interdire d’être les auteurs ou les complices, actifs ou passifs, d’actes manifestement injustes et / ou malhonnêtes, susceptibles de représenter une rupture d’égalité dans le traitement des candidats, d’entraver la campagne électorale de certains candidats ou de fausser le résultat de l’élection présidentielle.

Les serviteurs de l’État qui sont concernés par cette obligation d’impartialité sont principalement les responsables des Forces de Police ; les membres de la CENA, les fonctionnaires de la DGE et de la DAF; les Autorités administratives (Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets) ; les membres du Conseil constitutionnel ; les responsables des Cours, Tribunaux et Parquets; les membres des Commissions départementales de recensement des votes et de la Commission nationale de recensement des votes et le Directeur général de la radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) et le Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ?

S’agissant des opérations ayant un lien avec les élections et qui doivent être conduites, en toute justice et exclusivement pour le bien du pays, il y a principalement l’établissement et la gestion du fichier électoral, l’établissement et la révision des listes électorales ; la mise à jour de la carte électorale ; l’impression, la distribution et la conservation des cartes d’électeur ; la remise de la liste des électeurs par bureau de vote ; la commande et l’impression des bulletins de vote ; la publication de la liste des bureaux de vote ; la publication des listes électorales ; la mise en place du matériel et des documents électoraux ; le décompte et la sécurisation des cartes d’électeur non retirées ; le ramassage et la transmission des procès-verbaux des bureaux de vote aux lieux de recensement ; la centralisation des résultats ; les travaux des commissions départementales et nationale de recensement des votes ; la sécurité des candidats, la sécurisation des lieux et bureaux de vote, le maintien de l’ordre et la surveillance du territoire et des frontières pour notamment éviter des transferts d’électeurs et tous les comportements de politiciens cherchant à influencer le sens des votes des électeurs.

La capacité de tous les intervenants à être neutres, impartiaux et déterminés à agir patriotiquement, fondant leurs actes exclusivement sur la vérité et la justice, requiert pour des croyants un sursaut de patriotisme et un regain de cette vraie croyance en Dieu qui permet d’avoir le courage, en tout ce qui relève de ses attributions, de refuser l’exécution d’un ordre illégal et de s’opposer à tout acte illégal ou injuste destiné à fausser le jeu démocratique ou le choix des électeurs.

  1. EXIGENCE D’UN SURSAUT DE PATRIOTISME ET D’UN REGAIN DE VRAIE CROYANCE EN DIEU
Mesdames et messieurs

Ce sont les Sénégalais qui feront du Sénégal, ce qu’il sera demain, notamment pour les générations futures, car, en nous disant qu’Il «ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes (…) » (S 13 V 11 du Coran), Dieu nous indique clairement que si nous persistons dans nos négligences, dans nos turpitudes, dans notre déification de l’argent, des plaisirs, des places, des privilèges et du pouvoir, Il nous laissera assumer les conséquences de nos mauvaises œuvres et pourra d’ailleurs, en fonction de la gravité et du nombre élevé de nos péchés, « faire s’étendre le désastre parmi nous », comme ce fut très probablement le cas avec le naufrage du bateau le Joola en 2002.

Si nous voulons sauvegarder la stabilité de notre pays et le mettre sur la voie d’un développement, fondé sur le patriotisme, la vérité, la justice, l’amour d’autrui ainsi que sur le culte du travail, de l’excellence et du mérite, et si nous voulons construire un État capable d’induire un maximum de bonheur pour les populations, il est vraiment temps que nous, Sénégalais, avec aux premiers rangs les leaders, arrêtions de nous voiler la face et que nous reconnaissions, en dehors de toute hypocrisie, nos faiblesses et nos responsabilités collectives et individuelles dans la crise morale qui justifie toutes nos mauvaises pratiques, afin de pouvoir « Agir » pour apporter les indispensables redressements.

Si la connaissance des lois et des règlements peut être considérée comme acquise par chacun de vous, il demeure évident que la manière dont vous les interprétez, pour agir ou pour prendre des décisions, peut être négativement influencée par un déficit d’appropriation, des « valeurs culturelles fondamentales

» du Peuple sénégalais » et par d’égoïstes ambitions personnelles. C’est ce qui peut vous pousser à trahir votre serment et être les complices de la perpétuation d’un système de mal gouvernance qui a déjà terni la belle image du Sénégal en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme ; qui a fini par dégrader l’indépendance et la crédibilité du Pouvoir judiciaire en tant que « gardien des droits et libertés définis par la Constitution et la loi » (articles 88 et 91 de la Constitution), et qui risque de remettre en cause pour longtemps la paix, le bon ordre public et la cohésion sociale que nos anciens nous ont légués.

Tous les sénégalais véridiques savent qu’une gouvernance, bâtie autour d’une Administration (au sens large du terme) où les relations interpersonnelles et des rapports entre les citoyens et l’Etat sont fondés sur le patriotisme, la vérité, la justice, le culte du travail, de l’excellence et du mérite, conduirait sans aucun doute, à une meilleure gestion des ressources du pays, à une plus efficiente lutte contre la pauvreté, à d’adéquates priorisations et à une fédération des compétences, qui induiraient un environnement propice à un meilleur développement socio-économique et à ce bonheur des populations, qui doit être le but final recherché de toutes les politiques publiques.

Le Président de la République actuel a fait ce qu’il a pu, et dans tous les cas, il a droit à la reconnaissance du peuple sénégalais pour toutes les bonnes ou positives choses qu’il a réalisées. Cependant lui et ceux qui l’accompagnent doivent faire honnêtement leur autocritique pour pouvoir, en vrais croyants, reconnaitre leurs faiblesses et leurs handicaps qui ont justifié les échecs et les mauvaises pratiques de ces douze (12) dernières années, et s’interdire de se lancer dans des combines, des magouilles, et des manœuvres pour la perpétuation du système de mal gouvernance. Parmi eux, tous les « positivement conscientisés » savent que la poursuite de l’intérêt supérieur du pays commande une véritable rupture d’ordre éthique dans le mode de gouvernance et que les actuels gouvernants ne pourront jamais l’accomplir. Cette œuvre commande l’avènement d’hommes nouveaux, ayant suffisamment de liberté pour gouverner patriotiquement.

Nous appelons donc le Président de la République et tous ceux qui l’accompagnent dans la gouvernance des affaires publiques en général, et dans l’organisation de l’élection présidentielle en particulier, à un sursaut de patriotisme et à un retour vers Dieu, afin que chacun d’eux sache, que pour un vrai patriote, exclusivement motivé par la volonté de servir et non par le désir égoïste de se servir de l’État, la conservation du pouvoir ne vaut pas la commission de mauvaises œuvres ou de grands péchés, et que la construction du Sénégal est une œuvre sans fin, chaque Président de la République apportant, dans la continuité, sa pierre à l’édifice.

Nous prions, pour que Dieu, le Tout Puissant, qui Guide et qui Éclaire les consciences, sorte de l’obscurité dans laquelle cheminent, tous ceux qui se sont illicitement enrichis, depuis le second régime socialiste (décembre 1980), au-delà de ce qui est moralement acceptable, dans un pays où l’écrasante majorité de la population vit dans une extrême pauvreté, afin que ceux qui sont actuellement au pouvoir ne posent pas des actes qui représenteraient une trahison du peuple sénégalais et pourraient remettre en cause cette paix, ce bon ordre public, cette stabilité et cette cohésion sociale, au maintien desquels les Forces de Police et les Armées œuvrent sans relâche.

  1. ATTENTES EN DIRECTION DES FORCES DE POLICE
Mesdames et messieurs

Parmi les possibles manœuvres susmentionnées ou les actes générateurs d’insécurité, il y a la rupture de l’obligation d’un traitement équitable, des candidats au cours de la campagne électorale, ainsi que des citoyens et des hommes des médias le jour de l’élection. Les Forces de police ayant un rôle important à jouer dans ce traitement équitable de tous les candidats et des citoyens, nous voudrions rappeler des règles et principes qui gouvernent le service de ces forces (III.1.), avant de donner d’autres avis et faire des recommandations dont certaines sont liées au processus électoral (III.2.).

  1. PRINCIPES QUI DOIVENT GUIDER LES ACTIONS DES FORCES DE POLICE AU SERVICE DE L’ETAT ET DES CITOYENS.
Mesdames et messieurs

Les Forces de Police au service de l’Etat sénégalais et des citoyens sont apolitiques et à équidistance de tous les partis politiques, de toutes les confréries et communautés religieuses ou traditionnelles. Ce sont leur neutralité et leur impartialité dans les affaires ou querelles interpersonnelles ou intercommunautaires qui permettront aux autorités de commandement et de direction, de pouvoir se présenter, en cas de besoin, en médiateurs crédibles pour la résolution des conflits et de pouvoir toujours conseiller, en toute vérité.

Nul ne peut et ne doit chercher à détourner les Forces de police à ses propres fins, notamment en les poussant à ne pas appliquer les lois et règlements dans le strict respect des principes constitutionnels (Article 7) d’égalité de tous les êtres humains devant la loi; de la sacralité de la personne humaine; de l’inviolabilité et de l’inaliénabilité des droits de l’homme, comme le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, au libre développement de sa personnalité, à l’intégrité corporelle et à la manifestation, par l’écrit, la parole, et les rassemblements, de ses idées, de ses opinions et de son appréciation des décisions étatiques prises au nom du « Peuple souverain ».

Ayant l’obligation de «ne faire usage de la force que pour le maintien de l’ordre et l’exécution des lois

», les agents des Forces de police n’ont pas le droit de détourner la force, que leur confèrent leur statut et leur tenue, pour un intérêt personnel ou pour se départir de leur devoir de neutralité et d’impartialité, au profit de qui que ce soit. Ne pas réprimer une infraction grave suite à l’intervention d’une quelconque autorité; tronquer une procédure au profit d’un délinquant ou au préjudice d’un citoyen; être complice de la corruption du processus électoral ou dans la commission d’infractions au code électoral; fournir des renseignements purement politiques, non commandés par des impératifs sécuritaires ; accepter l’exécution d’une mission occulte ou être le bras armé d’une personne contre une autre, pour des différends d’ordre politique, religieux ou commercial, ou pour « punir » quelqu’un qui exprime son avis sur la gouvernance du pays ou formule ses convictions 4, constituent des actes illégaux ou des forfaitures manifestement contraires à l’éthique (manière d’être et de faire) idéale des agents des Forces de police.

Les hauts responsables des Forces de Police ont conséquemment le devoir, de renforcer l’aptitude opérationnelle (savoir-faire collectif) des unités, notamment celles chargées du maintien et du rétablissement de l’ordre public (MROP) et le professionnalisme des hommes. Ce renforcement commande l’amélioration de leur formation au respect des droits de l’homme dans l’exercice du MROP, d’autant plus que c’est en « gagnant les cœurs et les esprits » des populations qu’il leur sera plus facile de maintenir ou de rétablir l’ordre, exclusivement dicté par le bien du pays, chaque fois qu’il le faudra.

En prêtant serment, le commandant d’une Force de police prend un engagement devant Dieu et le peuple sénégalais, qu’il a le devoir de respecter. Ce serment emporte l’obligation de loyauté dont la principale matérialisation est l’exécution des ordres légaux reçus. Cette loyauté est une qualité morale, un état d’esprit qui commande le respect de l’autorité tant qu’elle reste elle-même soumise aux lois et règlements qui sont au-dessus de tout le monde. Le commandant d’une Force de police ne doit donc pas faire preuve de loyalisme. Nous invitons d’ailleurs tous les serviteurs de l’Etat à lire l’article que nous avons déjà publié sur « La loyauté et le loyalisme »5.

Pour pouvoir refuser d’exécuter ou de faire exécuter des missions occultes ou des ordres illégaux, qui pourraient émaner d’un Président de la République qui se prendrait, non comme le premier des serviteurs de l’Etat (délégataire du « Peuple souverain »), mais comme le « Borom rewmi » (« Propriétaire du pays »), pouvant donc tout se permettre, tout responsable d’une Force de police doit mettre la primauté de la vérité, de la justice, de l’intérêt général, de la paix, du bon ordre public, de la cohésion sociale et de la loyauté due au peuple sénégalais, ainsi que la sauvegarde de son honneur et de sa dignité au-dessus de la peur de perdre un poste ou des privilèges.

Les hauts responsables des Forces de police, actuels (et futurs), quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils ont été nommés (ou seront nommés), ne doivent pas se considérer comme les « obligés inconditionnels » de celui qui a le pouvoir de nomination ou de celui qui les a soutenus auprès de ce dernier. Ils ont le devoir de se comporter en patriotes totalement engagés dans la protection des institutions, des personnes et des biens, en faisant preuve de loyauté et non de loyalisme dans leurs rapports avec le Chef de l’Etat et les autres gouvernants. Ils doivent être des conseillers sincères et veiller à ce que les « aspects sécuritaires de tout problème soient correctement pris en compte » par les gouvernants et par les responsables de l’Administration territoriale (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets) pour éviter, que l’on implique les Forces de police dans la gestion de troubles provoqués par des abus, des actes antipatriotiques et des atteintes aux droits et libertés individuels et collectifs des citoyens.

L’article 106 du code pénal dispose : « Lorsqu’un fonctionnaire public, un agent, un préposé ou un membre du Gouvernement, aura ordonné ou fait quelque acte arbitraire, ou attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou de plusieurs citoyens, soit à la Constitution, il sera condamné à la peine de la dégradation civique. Si néanmoins il justifie qu’il a agi par ordre de ses supérieurs pour des objets du ressort de ceux-ci, sur lesquels il leur était dû l’obéissance hiérarchique, il sera exempt de la peine, laquelle sera, dans ce cas, appliquée seulement aux supérieurs qui auront donné l’ordre. » Assurant un haut ou grand commandement, le Chef de la Force de police, doté d’une bonne capacité de jugement, n’a pas le droit de se réfugier derrière une « obéissance hiérarchique » et être prêt à faire n’importe quoi pour le Président de la République ou son supérieur hiérarchique.

Les responsables des Forces de défense et de sécurité et de la Délégation générale du Renseignement national (DRN), n’ont donc pas le droit de se désintéresser totalement des décisions ou des velléités de prise de décisions politiques injustes et / ou inopportunes des hommes politiques, quand elles sont susceptibles d’avoir des incidences sécuritaires, ni d’être dans une posture d’exécutants « sans hésitations ni murmures ». Ceci est un impératif lié à leur devoir de prévention des crises. Dans ce sens nous invitons respectueusement ces responsables à s’intéresser à ce que trament les Pouvoirs exécutif et législatif contre le Conseil constitutionnel et qui pourrait avoir de graves conséquences pour le pays. Dans tous les cas, un Président de la République n’a pas le droit d’user de subterfuges pour reporter une élection présidentielle.

Le Président de la République et tous les hauts commis de l’Etat qui l’accompagnent, ne doivent jamais perdre de vue que ce sont les frustrations, le plus souvent causées par les injustices entre les hommes et les terroirs, les iniquités, une politisation de l’Administration publique, l’implication des Forces de police dans des missions occultes, les abus d’autorité, les accaparements de richesses, l’arrogance d’injustement privilégiés, les gaspillages d’enrichis illicitement, l’approfondissement du fossé entre les plus pauvres et les plus riches, les mauvaises priorisations, les avantages indûment accordés à des alliés politiques et des parents, un train de vie de l’Etat sans commune mesure avec le niveau de pauvreté du pays, le non- respect des serments, des engagements et de la parole donnée, les exclusions, les discriminations, les favoritismes, les impunités sélectives et une exploitation de la grande masse par une infime minorité, qui font naitre et nourrissent les révoltes et les rebellions dans tous les pays.

Ceux qui ont l’honneur de commander ou de diriger les Forces de police, ne doivent pas oublier les causes profondes de la crise casamançaise qui perdure et doivent tirer les bonnes leçons de ce qui s’est produit ces dernières années dans de nombreux pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest (Tunisie, Libye, Algérie, Burkina Fasso, Mali et Niger). Nul n’a le droit de penser naïvement que ces troubles ne peuvent pas se produire dans notre pays, pour ne pas faire preuve de prudence dans la gouvernance du pays, notamment en ce qui concerne le respect des principes et des règles de bon fonctionnement de l’Etat. Les nombreux morts enregistrés en mars 2021 et en juin 2023 sont là pour servir de bons indicateurs du grand mal qui peut se produire dans notre pays, si les gouvernants continuent de jouer avec le feu, au travers des nombreuses injustices dont sont porteurs la protection des criminels à col blanc et des autres atteintes à l’égalité devant la loi de tous les citoyens.

Ceux qui ont l’honneur de gouverner, et qui ont tendance à oublier qu’ils sont des serviteurs du peuple et tous ceux qui les accompagnent ne doivent pas perdre de vue que les opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre ne peuvent être efficacement conduites, dans le respect des droits de l’homme, que face à un « peuple obéissant » ayant la conscience de devoir se soumettre aux lois et règlements pour la préservation, « au bénéfice de tous », du bon ordre et de la paix, condition sine qua non du bonheur du peuple qui est l’objectif ultime d’un État crédible, fonctionnant principalement sur la base de l’égalité devant la loi de tous les citoyens, et du respect des autres règles et principes garantissant un bon fonctionnement de l’État.

Nous invitons les hauts responsables au service de l’Etat à méditer honnêtement sur les propos ci-après d’un grand responsable de forces de police onusiennes : « Toutes les fois que les frustrations d’un Peuple sont allées se briser sur un mur de policiers et de gendarmes, ce dernier n’a pas été assez solide pour les contenir ». En effet, quand l’importance des citoyens qui se révoltent atteint un certain seuil, ils deviennent plus forts que toutes les forces de défense et de sécurité qui peuvent être rassemblées, si celles-ci sont conscientes d’avoir en face, non des ennemis, mais des compatriotes, suffisamment représentatifs d’un « Peuple » qui cherche à reprendre sa souveraineté confisquée par des gouvernants injustes parce qu’égarés par des passions.

Les gouvernants doivent donc éviter de poser des actes injustes, abusifs et motivés, non par le bien du pays, mais par des intérêts particuliers, notamment d’ordre politique. C’est ce qui leur permettra de ne pas pousser le Peuple à sortir de sa « zone de consentement » et à se révolter contre l’arbitraire et les injustices de toutes sortes.

  1. AUTRES AVIS ET RECOMENDATIONS

Dans un passé récent des agents des Forces de police ont eu des comportements qui constituent indéniablement des cas flagrants de tortures et des mises en danger de la vie de citoyens totalement contraires à la déontologie de ces nobles Institutions et qui ne font que détruire cette indispensable confiance entre ces Forces et les populations. Pour pouvoir être plus efficaces dans la conduite des opérations de police administrative et de police judicaire, tout en respectant scrupuleusement les droits de l’homme, il importe que les responsables des forces de police, fassent honnêtement l’évaluation de leurs modes d’action actuels et des actes que leurs troupes ont eu à poser, principalement depuis le début de l’année 2021, afin de pouvoir identifier, en toute vérité, les dérives qui ont été constatées dans l’emploi de la force et des armes ainsi que dans les rapports avec les citoyens.

Dans un pays vraiment démocratique, il n’y a pas de place pour des actes abusifs destinés à intimider des citoyens qui exercent légitimement leur droit d’exprimer ou de manifester pacifiquement leur opposition à des décisions gouvernementales. L’activisme pacifique doit être accepté, voire même encouragé, car les activistes, dont certains sont des lanceurs d’alerte, doivent être considérés comme des partenaires de l’État. En effet, leurs activités qui s’inscrivent dans le cadre du contrôle citoyen de la gouvernance des affaires publiques permettent très souvent de connaître le véritable ressenti du Peuple, face aux décisions des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Des gouvernants, vraiment patriotes et démocratiques, doivent appeler de leurs vœux ces activités pacifiques et non essayer de les interdire abusivement.

Par ailleurs, dans un pays vraiment démocratique, il n’y a pas non plus de place pour l’emploi de nervis au maintien ou rétablissement de l’ordre. Des renseignements recueillis, il ressort que quelque unes des armes qui ont été acquises par le Ministère de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique ou qui seraient directement réalisées par la Présidence de la République auraient servi à armer les nervis qui ont été impliqués dans les homicides commis en mars 2021, mais surtout en juin 2023. D’ailleurs, c’est cette « implication commanditée » qui justifierait la « blâmable non mise en place » de la commission d’enquête qui a été annoncée dans le « Mémorandum du gouvernement sur les événements de février – mars 2021 ».

Le défaut de contrôle de ces armes et de ces munitions, constituant une grande menace contre la sécurité intérieure du pays, les autorités de commandement ou de direction des Forces de défense et de sécurité doivent prendre leurs responsabilités pour faire des inventaires, situer toutes les armes, récupérer toutes celles qui seraient détenues par des civils et veiller à leur prise en charge réglementaire, exclusivement dans les comptes des Forces de défense et de sécurité. Ces opérations de contrôle de ces armes doivent être conduites en extrême urgence, avant l’élection présidentielle du 25 février 2024. Les origines du problème sécuritaire que rencontre la République d’Haïti, où règnent en maîtres des gangs qui ont été armés par des politiciens, doit servir de leçon à tous ceux qui aiment vraiment le Sénégal.

Les responsables des Forces de police doivent avoir l’ambition de faire en sorte que le professionnalisme des Unités de Police Constituées (FPU / « Formed Police Units » en anglais) sénégalaises (Police et Gendarmerie) chantée par tous les responsables des Nations unies soit une réalité sur le territoire national. Si les policiers et gendarmes sénégalais arrivent à être efficaces tout en respectant les droits de l’homme à l’étranger c’est parce qu’ils savent que les autorités Onusiennes ne tolèrent pas les dérives, les tortures ou les traitements cruels inhumains ou dégradants.

En effet, dans toutes les composantes Police des Opérations de paix, il y a une ou deux directives sur la « Détention, la fouille et l’usage de la force par les membres des unités de Police constituée et les policiers individuels ». Ces directives sont principalement basées sur des Instruments internationaux comme le « Code de conduite pour les responsables de l’application des lois » ; les « Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois », et la « Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. 6

Ce sont donc les dispositions de ces instruments internationaux que les policiers et gendarmes sénégalais respectent rigoureusement quand ils sont déployés dans les opérations extérieures. Il n’y a donc aucune raison pour que les opérations intérieures soient trop empreintes de violences inutiles et de violations des droits de l’homme. Ces violations peuvent être évitées si les autorités de commandement et les exécutants respectent rigoureusement les dispositions de ces instruments internationaux, intégrés dans le corpus juridique sénégalais, ainsi que celles, de la loi no70-37 du 13 octobre 1970 relative à l’usage des armes et à l’emploi de matériel spécial de barrage par les militaires de la Gendarmerie et les membres des forces de police et du code pénal notamment en ses articles 92 à 100 et 294 à 306 relatifs respectivement aux « Attroupements, réunions et rassemblement » et aux « Blessures et coups volontaires non qualifiés meurtre, et autres crimes et délits volontaires ».

C’est pour cela que nous sommes convaincu, que les influences doctrinales des instructeurs de l’Etat d’Israël qui seraient tentés d’exporter au Sénégal les pratiques des forces israéliennes dans les territoires palestiniens, n’est pas la meilleure option qu’il fallait prendre dans un pays démocratique où les Forces de police doivent ambitionner, comme dans les Opérations de paix des Nations unies, aux Etats-Unis ou en France, de faire face à de graves troubles à l’ordre public sans avoir à commettre le moindre homicide. Les méthodes employées par les policiers de l’Etat hébreux ou leurs modes d’actions dans les territoires palestiniens ne doivent en aucun cas être une référence pour des Forces de police sénégalaises qui feront toujours face à des compatriotes et non aux membres d’un « peuple ennemi ».

Dans tous les cas, il appartient aux hauts responsables de la Police et de la Gendarmerie de s’organiser pour que leurs personnels respectent scrupuleusement les lois et règlements. Cette organisation comporte nécessairement la dispense d’une formation professionnelle et d’une éducation morale adaptées, et l’institution d’un système de contrôle adéquat et la systématisation des enquêtes, en cas de plainte ou commission d’actes illégaux. Ces enquêtes devraient être suivies des sanctions disciplinaires et / ou pénales qui conviendraient contre tous ceux qui, délibérément violent les droits et libertés des citoyens, donnent des ordres dans ce sens, sont des témoins passifs de tortures ou de traitements cruels inhumains ou dégradants ou dont le laxisme dans l’exercice de leur commandement a facilité les transgressions. Les bonnes pratiques des polices onusiennes et de celles des pays démocratiques peuvent être utiles dans ce sens.

Tout le monde admet que, dans tous les cas, force doit rester à la loi, mais tout le monde doit convenir aussi, qu’il ne peut y avoir de paix véritable sans la justice qui commande au moins l’égalité devant la loi de tous les citoyens et l’adoption de lois non liberticides, impersonnelles et visant exclusivement le bien du pays.

Spécifiquement, pour la suite du processus électoral, il est attendu des forces de police, que même si une sécurité rapprochée ne peut pas être assurée pour tous les candidats, il serait bon que chacun d’eux puisse être suivi par un petit détachement de gendarmes ou de policiers pour, éviter les provocations, pouvoir rapidement évaluer les situations, fournir les éléments indispensables aux enquêtes qui devraient être conduites en cas d’incident et alerter en cas de besoin d’un secours médical ou d’une intervention policière plus robuste. Ce dispositif pourrait être précédé, avant le démarrage de la campagne électorale, d’une communication sur un code de conduite des civils intervenant dans la sécurité des candidats, et la mise à leur disposition des numéros de téléphone utiles (gendarmerie, police, sapeurs-pompiers, armées, structures de santé) qu’ils pourraient utiliser en cas de besoin, en fonction des zones où ils se trouveraient.

Par ailleurs, lors des dernières élections législatives, il y aurait eu surtout dans le Nord du pays des arrivées massives de personnes, notamment à partir de Bogué et de Rosso Mauritanie, qui après avoir traversé le fleuve par des pirogues, au courant de la semaine d’avant le jour du scrutin ont été ventilés dans les villages par des véhicules affrétés par les Sénégalais coupables de la forfaiture qui consisterait à faire voter des étrangers. Conséquemment la surveillance des frontières et la recherche de renseignement dans les localités limitrophes en vue d’identifier la présence suspecte d’étrangers qui pourraient altérer la régularité et l’intégrité du scrutin sont recommandées.

Il importe aussi que le jour du scrutin, les Médias bénéficient d’un bon niveau de protection et de facilitation d’accès au bureau de vote pour leur permettre de mener à bien leur travail d’information des citoyens sur le déroulement du vote et de collecte des résultats électoraux dès leur affichage dans les bureaux de vote.

Que Dieu vous garde, vous soutienne et vous inspire dans l’exécution de vos lourdes et nobles charges conformément aux idéaux et valeurs des Organes étatiques que vous avez l’honneur de servir pour le bien du Peuple sénégalais souverain, dont la primauté doit être patriotiquement et démocratiquement sauvegardée.

NOTES :

1 ; Le patriotisme est défini par Le dictionnaire de français Larousse le comme un « attachement sentimental à sa patrie se manifestant par la volonté de la défendre, de la promouvoir ». Pour le Maréchal de Belle-Isle dans son Testament à son fils sur les devoirs du Chef militaire, le patriotisme ou « l’amour de la patrie est le sentiment le plus noble et le plus généreux. Il nous porte à l’aimer plus que nous-mêmes ; car un vrai Citoyen est toujours disposé à lui sacrifier ses biens, ses intérêts les plus chers, son sang et sa vie. Ce sentiment est juste, puisque du moment que les hommes ont vécu en société, l’amour de soi-même a dû céder à celui du bien public…L’amour de la patrie doit être le premier motif qui nous excite aux belles actions (…). ».

1 : « Appel patriotique aux citoyens » et « Appel patriotique aux guides religieux » disponibles dans le site web de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal (https://www.jogngirsenegal.sn) / Blog, Page de Tabou.

2 : Le 28 mai 2019, lors de l’ouverture du dialogue national, le Président de la République avait affirmé qu’il n’est plus dans les « ndiouth- ndiath » ou manœuvres frauduleuses, mais longtemps après, un de ses conseillers lui a demandé avec insistance d’abandonner les « peexe » (au sens péjoratif du terme) quand ils se sont séparés.

3 : Il reste entendu que la liberté d’expression, l’exercice du droit de participer au contrôle citoyen des actes posés par les trois pouvoirs étatiques, ne donne pas le droit d’insulter ou d’offenser délibérément les autres dans leurs croyances et dans l’appréciation de leurs

4 : « La loyauté et le loyalisme » Article disponible dans le site web de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal (https://www.jogngirsenegal.sn) / Blog, Page de Tabou

5 : Il y a aussi le « Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » ; la « Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » ; les « Principes relatifs aux moyens d’enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et d’établir la réalité de ces faits » ; l’« Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement » ; l’« Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus » et les

« Principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus »

Colonel de Gendarmerie (r) Tabasky Diouf

Grand officier de l’Ordre national du Lion et Commandeur de l’Ordre du mérite Membre fondateur de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal.

2 Commentaires

  1. Guimzo

    Tout est dit mon Colonel et très bien dit. Qu’Allah fasse que vous soyiez ENTENDU ,COMPRIS ET…SUIVI pour la SURVIE de NOTRE CHER PAYS. AMINE AMINE AMINE..JAJEFFETTI

    Réponse
  2. Abou Wélé

    Magnifique. Tout à été dit dans les règles de l’art.
    Voilà le genre de discours que nous attendons de nos intellectuels et autorités.
    Que Dieu te bénisse mon Colonel. Homme de bien et Grand Patriote.

    Réponse

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