Appel patriotique a tous les citoyens1

11 janvier 2024 | 1 commentaire

Dans ce climat de désillusions par rapport aux retombées éthiques des deux alternances depuis 2000, il apparait évident que l’avenir de notre pays demeure incertain, surtout avec les découvertes de pétrole, de gaz et l’intensification de l’exploitation de ses ressources minières. Le pays se trouve à un tournant de son histoire ; à une étape qu’il importe de bien aborder, de bien négocier pour une préservation de la stabilité, de la paix, de la cohésion sociale et pour la maximisation des bénéfices que le Peuple va tirer des richesses de son sous-sol.

La crise morale est une génératrice et amplificatrice de corruption, de gabegie, d’injustice, de trafics de drogue et de faux médicaments, d’implication dans la fabrication criminelle de fausse monnaie, d’accaparements, d’impunité sélective, de rivalités malsaines, de tromperies, d’égoïsmes, de magouilles, de combines et d’abus de pouvoir principalement contre les opposants, les activistes et lanceurs d’alerte. Ces mauvaises pratiques sont malheureusement poussées à un point tel que rares sont les politiciens qui nous gouvernent et les autorités exerçant un commandement ou une direction qui acceptent de manière inconditionnelle la primauté de l’intérêt général sur tous les intérêts particuliers et qui ont le courage de défendre la vérité, la justice et l’équité sans se soucier des risques éventuels sur leur carrière ou sur leurs privilèges.

La perpétuation de cette crise morale tridimensionnelle dont le volet mal gouvernance est le plus dommageable dans un contexte d’exploitation des ressources pétrolières, gazières et minières qui attisent déjà des convoitises intérieures et extérieures, nourrit des inquiétudes légitimes qui justifient cet appel qui va s’articuler autour des quatre (4) points suivants : « Les inquiétudes légitimes » (I.) ; « Le devoir d’agir contre le système de mal gouvernance » (II.) ; « L’importance de l’éducation, de la conscientisation et de l’exemplarité des leaders » (III.), et « Les objectifs d’une stratégie nationale de sortie de la crise morale » (IV).

I.       LES INQUIÉTUDES LÉGITIMES

Il apparait évident que notre pays est devenu plus vulnérable à ce qui est communément appelé la « malédiction de l’or noir » du fait de la persistance et aggravation de la crise morale comme le montre d’ailleurs les scandales déjà révélés et non encore élucidés dans le domaine du pétrole avec notamment le contrat qui a été à l’origine du départ du gouvernement d’un Ministre du Pétrole, et l’affaire PETRO-TIM dans laquelle, un « aventurier-courtier » du nom de Franck TIMIS est celui par qui le mal est arrivé. Les choses ont donc mal commencé, car dans cette affaire, des actes frauduleux auraient été posés par un Ministre de la République au travers d’un « rapport de présentation mensonger »2 en plus de combines non patriotiques qui impliqueraient les Présidents des « troisième et quatrième » régimes (de 2000 à 2012 et depuis 2012) solidairement avec un fils, un frère et des Premiers ministres sur fond d’un enrichissement outrancier des alliés de Frank TIMIS.

Au demeurant, les fissures sur le mur de la stabilité de notre pays, du bon ordre public et de notre cohésion sociale, proviennent ou proviendront de la crise morale que traverse notre pays et qui se traduit principalement par les rapports malsains que nous sénégalais entretenons maintenant avec l’argent, les plaisirs et le pouvoir, sans aucun souci des préjudices causés à diverses personnes physiques et morales, dont l’État, délégataire du « Peuple souverain ». Trop de serviteurs de l’État, trop de politiciens ont déifié les « avoirs » et recherchent le pouvoir, surtout parce qu’il facilite la réalisation d’ambitions purement matérielles et personnelles, sans souci des dommages causés et des risques de crise sécuritaire qu’ils font courir à notre pays, alors que leur croyance en Dieu aurait dû faire d’eux des Hommes patriotes et vertueux.

Par ailleurs, les transgressions délibérées des lois, des règlements, des prescriptions coraniques et bibliques d’ordre éthique et les violations des « valeurs culturelles fondamentales » du peuple sénégalais portées aussi par les adeptes de la religion « négro-africaine », constituent des obstacles aux développements personnels de nombreux citoyens et des freins à la vitesse d’évolution du pays vers un développement socio-économique, harmonieux. Elles représentent aussi des menaces contre la paix, le bon ordre et la cohésion sociale, et peuvent attirer la colère du Tout Puissant qui pourrait infliger une punition collective au Peuple sénégalais comme ça a été le cas avec le naufrage du bateau le Joola.

En tant que croyant, nous ne doutons pas que cette catastrophe, intervenue le 26 Septembre 2002, alors que nous commandions la Légion de Gendarmerie Sud, compétente sur les trois régions de la partie australe du pays, a été une sanction collective de Dieu sous le « troisième régime » qui était fortement marqué par des enrichissements illicites ou indus à coup de milliards, par l’accroissement des injustices, des mensonges, des hypocrisies, des tortuosités et par l’approfondissement du fossé entre les plus riches et les plus pauvres » ainsi que par les négligences dans l’entretien et l’exploitation du bateau, dans une indifférence quasi-totale des personnes pourvues d’une autorité spirituelle.

Nous sommes convaincu que, si au lieu de chercher à sortir de la crise morale dans laquelle le pays est plongé depuis longtemps, nous continuons d’adopter des comportements qui la perpétue en l’approfondissant, nous faisons courir des risques de déstabilisation à notre pays et, sans aucun doute, nous le condamnons égoïstement à rester avec l’écrasante majorité des États africains à la périphérie du monde comme de simples pourvoyeurs de matières premières très bon marché, et consommateurs des produits des industries, de l’agriculture et de l’élevage des pays qui viennent  « chasser en Afrique »3, sans compter les éventuels sanctions divines.

Personne ne doit essayer de tempérer les inquiétudes légitimes, disant que les crises sécuritaires intervenues dans de nombreux pays africains dont la plus horrible est celle que la Libye a subie ne peuvent pas se produire au Sénégal, sous le prétexte que « notre pays de croyants est protégé par nos Saints ». Personne ne doit minimiser les dangers qui guettent un pays englué dans des vices innombrables, simplement du fait de la force de protection qu’exerceraient les Saints fondateurs de l’Eglise sénégalaise des confréries et des familles religieuses.

Cette croyance est dangereuse, car elle est inhibitrice du devoir de prudence et de prévention, alors que le monde est témoin des drames qui se déroulent en Syrie, au Yémen, en Palestine, au Liban, en Irak et en Arabie Saoudite, berceaux de la quasi-totalité des prophètes cités dans le Coran et la Bible. En vérité, si le Sénégal était infailliblement protégé par des Saints, nous n’aurions pas eu en 2002 le naufrage du bateau le Joola qui est la plus grande catastrophe maritime de tous les temps et nous n’aurions pas eu les drames sur nos routes, dans nos eaux et partout ailleurs au travers des incendies, des inondations, des accidents et des manifestations de mars 2021 et juin 2023.

Il importe conséquemment de mettre fin aux inerties de tous les citoyens face au système de mal gouvernance et agir individuellement et collectivement pour l’éradiquer et écarter les inquiétudes qu’elle charrie.

II.      LE DEVOIR D’AGIR CONTRE LE SYSTÈME DE MAL GOUVERNANCE.

Les inquiétudes susmentionnées sont telles, que d’aucuns évoquent une possible révolte des frustrés, des indignés, des marginalisés surtout dans les zones d’exploitation des ressources naturelles. Elles commandent conséquemment que les guides religieux, les gouvernants, tous les détenteurs d’une autorité et tous les autres citoyens fassent leur autocritique et agissent pour que soit éradiquée la crise morale dont l’un des trois volets (la mal gouvernance) s’est perpétuée depuis la crise politique du 17 décembre 1962. Agir à cet effet est finalement une obligation patriotique et culturelle et une mission divine

Obligation patriotique, parce que chaque citoyen a le devoir de lutter contre tout ce qui porte préjudice à la Patrie et pour notamment la préserver de tout dommage. Les dirigeants chargés de la santé morale des populations ont l’obligation d’œuvrer pour que le peuple ait une bonne conduite comme l’indique éloquemment les propos ci-après du vénéré El Hadji Omar Tall (rta) : « Puissent-ils périr, les dirigeants d’un pays qui ne s’emploieraient pas à changer la conduite de leur peuple »4.

Devoir culturel, car un adage bien de chez nous qui dit : que « Maag xamoon nako, maag waxoon nako moo geen » fait obligation à tout citoyen principalement aux personnes âgées d’alerter, de conseiller, de prévenir dès qu’elles prennent conscience d’un mal qui pourrait se produire ou d’un préjudice qui pourrait résulter d’une situation donnée ou d’une mauvaise pratique. Ainsi face aux conséquences actuelles et futures éventuelles de la crise morale, tout citoyen responsable qui en a pris bonne conscience a le devoir de s’exprimer, de s’indigner pour que ceux qui ont le pouvoir de décision prennent les mesures idoines pour que les drames perçus ne se produisent pas ou que les dommages pressentis ne soient pas commis.

Mission ou prescription divine, parce que, toutes les expressions de la crise morale sont des mauvaises œuvres qu’abhorre Dieu et de nombreux versets coraniques et biblique commandent aux croyants « d’ordonner ou de recommander le convenable et d’interdire ou de condamner le blâmable» ; « de ne pas s’allier avec les transgresseurs » parmi lesquels, il y a évidemment les égoïstes et les antipatriotes qui enfreignent la sacralité des ressources étatiques appartenant au peuple, et «de combattre dans le Sentier de Dieu », pour que « Sa Parole » qui est amour, vérité, justice et équité prévale en tout ce qui n’est pas antinomique aux lois et règlements de la République, et que le bien prenne le dessus sur le mal dans tous les domaines y compris dans la gestion des affaires publiques.

Il faut donc un sursaut de patriotisme et un regain de volonté réelle de retourner vers Dieu, qui doivent émaner de chaque citoyen, quel que soit son domaine d’activité et son niveau de responsabilité, pour une indispensable purification des mœurs politiques, gouvernementales et sociales qui permettra d’éviter que notre pays sombre dans une crise qui détruira, pour longtemps la paix, le bon ordre, la cohésion sociale et la tranquillité que de nombreux pays nous envient.

Mais, iè est évident, que cette purification ne sera effective que si nous avons à la tête du pays un « citoyen-croyant », patriote et doté de la foi véridique. En effet, le Président de la République est le seul capable d’imprimer les véritables changements dont le Pays a besoin, du fait du pouvoir qu’il tient du Peuple sénégalais et de la seule volonté de Dieu devant qui il jure de remplir sa charge. Il est le premier responsable de la santé morale des populations, « le sélectionneur et capitaine de l’équipe nationale de gestion des affaires publiques » qui, à partir de 2024, devrait choisir judicieusement les membres de son équipe, parmi les citoyens les plus intègres et les plus compétents, en dehors de toute discrimination fondée sur les appartenances politique, religieuse ou ethnique, en mettant patriotiquement en avant les exigences de la construction du « Meilleur Sénégal Possible », où la bonne gouvernance sera enfin effective, pour notamment minimiser les difficultés que rencontrent les populations les plus pauvres et les plus vulnérables.

Cependant, l’élection d’un tel Président de la République, ne devrait être que le premier acte d’un combat plus global contre la crise morale tridimensionnelle dont les deux autres volets, au côté de la mal gouvernance, sont la crise morale au sein de la Communauté musulmane et la corruption des rapports sociaux par des vices tels que la déification de l’argent, des plaisirs, des privilèges et du pouvoir, le mensonge, l’hypocrisie, l’injustice et l’iniquité ainsi que la méchanceté, la jalousie et l’envie trop souvent opérationnalisées par des actes maléfiques comme les maraboutages.

Ces trois (3) obligations devant justifier l’engagement de tout citoyen-croyant dans « le seul bon combat » qui vaille, en ce moment, pour l’élection en février 2024 d’un Président de la République qui va gouverner patriotiquement le pays dans l’amour, la vérité, la justice et l’équité, ont été formulées de manière plus détaillée, avec des versets coraniques et bibliques qui les étayent dans l’« Appel patriotique aux guides religieux »5.

L’avènement du « Meilleur Sénégal Possible » qui commande donc un sursaut patriotique et un regain de volonté des croyants de retourner vers Dieu, passera inexorablement par la conduite d’une éducation sociale, morale et civique et des opérations de conscientisation positivement transformatrices.

III. L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION, DE LA CONSCIENTISATION ET DE L’EXEMPLARITÉ DES LEADERS

Platon écrivait que « Ce n’est pas de vivre selon la science qui procure le bonheur; ni même de réunir toutes les sciences à la fois, mais de posséder la seule science du bien et du mal » et selon Confucius, « Un cœur miséricordieux et compatissant est le principe de l’humanité; le sentiment de la honte et de l’aversion est le principe de l’équité et de la justice; le sentiment d’abnégation et de déférence est le principe des usages sociaux; le sentiment du vrai et du faux ou du juste et de l’injustice est le principe de la sagesse ». Quant à M. le Baron d’A***, Colonel d’Infanterie, dans son livre « Conseils d’un militaire à son fils », il indique que : « l’objet de la vraie discipline est de former des hommes braves, fermes, patients, intrépides, vertueux et plein d’honneur ; c’est elle qui rend une armée redoutable…La bonne discipline est aux soldats ce qu’une bonne éducation est à la jeunesse ; l’une et l’autre les portent au bien et à la haine des vices opposés aux vertus qu’on leur inspire. L’une et l’autre forment des sujets utiles à la Patrie. La discipline qui inspire au soldat la valeur, s’enseigne comme la physique et la géométrie ». Enfin Socrate a dit que « nul n’est méchant volontairement. La méchanceté est fille de l’ignorance. »

De ce qui précède émerge l’importance d’une « bonne éducation » qui permet d’acquérir la « science du bien et du mal » ainsi que les vertus qui font des êtres humains, des hommes « plein d’honneur et utiles à leur patrie ». En fonction de ce qui précède, nous définissons la « Sagesse totale » comme « L’acquisition de la « science du bien et du mal », ainsi que des sentiments d’amour, de solidarité, de fraternité, de justice, d’équité, de miséricorde, de bienveillance, de compassion, de bienfaisance, d’humanité, d’abnégation, d’aversion pour le mal et de honte de faillir à ses devoirs dans tous ses rapports avec les autres personnes physiques ou morales ». Cette « sagesse totale » ne peut donc être portée que par les personnes qui ont une conscience éclairée et une correcte vision du bien et du mal, ainsi qu’une ferme volonté de vivre, en orientant toutes leurs intentions, actions et paroles vers le bien et vers ce qui est positif, et en rejetant systématiquement le mal. Chaque sénégalais musulman, chrétien ou animiste doit chercher à acquérir cette « Sagesse totale », synonyme de foi véridique, pour être digne de ce que Dieu a voulu qu’il soit : Son « Khalife » ou Son représentant sur terre (Coran : S 2 V 30 / Bible : Genèse 1 : 26-28).

En 1999, dans un opuscule6 qui devait rassembler les réflexions des participants au 1ier Stage État-major Maintien de la paix, co-organisé du 04 octobre au 12 novembre 1999 par la Côte d’Ivoire, l’ONU et la France à Zambakro en République de Côte d’ivoire nous écrivions in extenso : « Heureux d’avoir suivi ce stage, je serai cependant profondément blessé, chaque fois qu’il faudra intervenir pour régler un conflit qui aurait pu être évité. Le Président Félix H. BOIGNY « paix à son âme » disait que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Il s’agit de mettre en œuvre cette pensée par une éducation adaptée qui conduira à un réel changement de mentalités et à une optimisation du sens civique des dirigeants et des populations. Alors partout les intérêts particuliers s’effaceront devant ceux des peuples, la paix sera au rendez-vous et nous aurons rarement à faire valoir nos compétences en matière de maintien de la paix ».

Aujourd’hui nous pouvons affirmer que « La corruption, le vol sous toutes ses formes et tous les autres comportements répréhensibles, qui sont les expressions de la crise morale que traverse notre pays (mensonge, hypocrisie, méchanceté, jalousie,  injustice, traitrise, tortuosité,  déloyauté,…), prenant naissance dans l’esprit et le cœur des Hommes, c’est l’esprit et le cœur des Hommes qu’il faut transformer par une éducation sociale, morale et civique ainsi que des opérations de conscientisation adaptées, afin de faire de l’écrasante majorité des sénégalais, des Hommes vertueux, à l’esprit exclusivement tourné vers le bien, et irréversiblement engagés à servir avec patriotisme leur pays, c’est à-dire, avec désintéressement, acceptation inconditionnelle de la primauté de l’intérêt général  sur tous les intérêts particuliers et disponibilité constante au sacrifice pour défendre les valeurs chères à son peuple ainsi que l’indépendance territoriale, politique, sécuritaire et économique de leur pays ».

La bonne éducation qui est le « seul outil de transformation, de formatage ou d’orientation des cœurs et des esprits » est donc le seul rempart efficace contre les expressions de la crise morale ». Eduquer moralement les jeunes et conscientiser les adultes c’est parler à la conscience de ces « fils de Dieu » (Ses créatures), qui au Sénégal sont tous des croyants, pour leur faire acquérir la « Sagesse totale » et faire d’eux des hommes vertueux, plein d’honneur et ayant la passion de servir patriotiquement leur pays, plutôt que de s’en servir. Dès lors, tous les sénégalais croyants, patriotes, préoccupés par l’impératif qu’il y a à bâtir un « sénégalais nouveau » doivent s’accorder pour dire que c’est une « auto-incapacitation » antipatriotique, que de vouloir bien éduquer socialement, moralement et civiquement les jeunes ou de vouloir bien conscientiser des adultes tout en écartant totalement, sous le prétexte d’une « laïcité inadaptée », les prescriptions coraniques et bibliques qui ne sont ni antinomiques avec les lois et règlements de la Républiques « laïque, démocratique et sociale », ni antithétiques avec les valeurs culturelles fondamentales léguées par nos aïeux.

La meilleure « éducation sociale, morale et civique » (ESMC) des jeunes, prévue par la loi portant orientation de l’éducation nationale et les meilleurs outils de conscientisation (OC) des adultes seront donc obtenues par la prise en compte comme adjuvant de « la Parole de Dieu » qui est amour, vérité, justice et équité, au travers des prescriptions coraniques et bibliques d’ordre éthique7 qui fondent la spiritualité des croyants sénégalais, indéniablement inséparable de leur manière d’être et de faire dans leurs différents rapports avec les personnes physiques et morales (État, Organe employeur et Communauté d’appartenance).

En fondant ses rapports sur l’amour, la vérité, la justice et l’équité, le vrai croyant qui a comme principal conseiller sincère sa conscience éclairée, s’évertue alors de contribuer à l’avènement d’une société où le bien prendra le dessus sur le mal dans tous les domaines, une société conséquemment exempte de toutes les expressions de la crise morale qu’abhorre le Tout Puissant.

S’agissant de l’amour, les chrétiens et les musulmans qui représentent au moins 99,3% de la population doivent être conscients du fait que pour les deux religions révélées l’injonction « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ou « Tu souhaiteras à ton prochain ce que tu souhaites à toi-même » est le deuxième commandement le plus important après l’adoration exclusive du Créateur. Evidemment, celui qui aime tous ses concitoyens, aime ce qui les unit, c’est-à-dire la Patrie ou la Nation. Le porteur d’un tel amour ne pourra jamais poser sciemment un acte ou tenir délibérément des propos qui portent un préjudice moral ou matériel à une personne physique ou morale, et c’est pourquoi, il peut être affirmé que le respect scrupuleux de la « Parole de Dieu » est incompatible avec la commission des turpitudes dans la gouvernance des affaires publiques, mais aussi avec l’alimentation de tous ces vices qui ont corrompu les rapports sociaux et constituent les soubassements des innovations blâmables au sein de la Communauté musulmane.

En définitive, même si la laïcité doit être sauvegardée, parce qu’elle garantit le rejet de toute discrimination basée notamment sur la religion, assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens et leur égal accès aux services publics, et permet à ce que la religion majoritaire ne régente pas le fonctionnement de l’État, il n’en demeure pas moins que le peuple sénégalais n’est pas le même que le peuple français, actuellement athée8 à 51%.

Les gouvernants de la République sénégalaise qui ne doivent donc pas avoir la même compréhension de la laïcité que leurs homologues de la République française doivent, le plus rapidement possible, et en toute souveraineté, décider de réformer la loi N° 91-22 du 16 Février 1991 portant orientation de l’Education nationale, modifiée par celle sous le N°2004-37 du 15 Décembre 2004 pour remplacer cette ESMC par une « éducation sociale morale et civique adaptée » (ESMCA), supprimer l’« éducation religieuse optionnelle »9 qui serait tournée vers le culte et la laisser à la charge des parents et des écoles confessionnelles.

Cette ESMCA aura le double avantage de mettre fin au déphasage entre l’éducation familiale fondée sur les « valeurs culturelles fondamentales » du peuple sénégalais et celle dispensée dans les différents cycles de l’éducation nationale, comme elle va permettre aux jeunes croyants (musulmans. Chrétiens animistes) de mieux s’entre-connaître grâce aux informations qu’ils recevront sur les données coraniques et bibliques ainsi que sur toutes les valeurs culturelles antérieures à la percée des deux religions révélées.

Cependant, il importe de préciser, que quel que soit la qualité du contenu de cette ESMCA destinée principalement aux jeunes et la compétence de leurs éducateurs et des éveilleurs des consciences des adultes, les objectifs ne pourront pas être atteints si la société continue de fournir, à grande échelle, l’exemple de gouvernants, de dirigeants, de parents, de politiciens et de guides religieux ayant des manières d’être et de faire, en totale déphasage avec les vertus et qualités qu’on essaie de leur inculquer, ou qui sont trop marquées par les vices et défauts contre lesquels on suscite leur haine. Autrement dit, « l’éclosion du Sénégalais nouveau » ne pourra être une réalité, si un nombre trop important de leaders continuent de « dire ce qu’ils ne font pas », d’« interdire ce qu’ils font » et d’avoir tous les jours des comportements contraires aux vertus et qualités clairement identifiées et théoriquement inculquées à la jeunesse et aux adultes soumis à leur autorité. Cette «ESMCA», théorique par essence, ne sera efficace, et « l’éclosion du Sénégalais nouveau » ne pourra être une réalité, que si les jeunes sénégalais ne remarquent aucune distorsion importante entre elle et cette «éducation sociale, morale et civique pratique» qui leur serait dispensée au travers de la manière d’être et de faire de tous les leaders notamment des hauts responsables au service de l’État, des parents, des éducateurs, des guides religieux, des chefs coutumiers et des célébrités qu’ils ont tendance à imiter.

La vertu de l’exemple est donc primordiale pour toute transformation des esprits et des cœurs des sénégalais, pour tout changement de mentalité et pour une vraie rupture dans le mode de gouvernance des affaires publiques. C’est pourquoi, les actions de conscientisation transformatrices doivent être, d’abord et prioritairement, conduites en direction des adultes, particulièrement des gouvernants et des autres hauts responsables au service de l’État, qui sont actuellement ceux qui posent les actes les plus condamnables et les plus corrupteurs de l’esprit de la jeunesse et qui, du fait de leur déficit d’exemplarité, ne peuvent pas lutter efficacement contre les dérives comportementales de leurs subordonnés ou de leurs suiveurs. C’est dans ce sens que nous avons déjà produit un article intitulé « Pour un changement de mentalité des leaders étatiques »10 ou la conscientisation du Chef de l’État et celle des autres gouvernants et hauts commis de l’État ont été abordées.

Ce qui vient d’être affirmé pour justifier l’engagement citoyen et patriotique des sénégalais pour un bon choix du Président de la République en février 2024, est donc un complément du contenu de ces conscientisations du Chef de l’État et des autres hauts commis de l’État. Ces opérations de conscientisation et la conduite d’une ESMCA devraient être l’épine dorsale de la « Stratégie nationale de sortie de la crise morale » dont le caractère indispensable de son élaboration a été évoqué dans un article intitulé « La crise morale est une crise de leadership » qui est aussi déjà publié dans le site web de l’Initiative Citoyenne « Jog Ngir Senegaal » (Blog / Page de Tabou).

Les objectifs de toute « Stratégie nationale de sortie de la crise morale » bâtie autour de la conduite d’opérations d’éducation, de conscientisation ou de sensibilisation adaptées, devraient être l’avènement d’une « société vertueuse », animée par une écrasante majorité de « bons citoyens-croyants », dans un État dirigé par de « bons gouvernants-croyants », et où de « bons guides religieux » assurent le maintien de la pureté des dogmes islamique et chrétien visant tous la prévalence du bien dont la « la Parole de Dieu » est porteuse.

IV.    LES OBJECTIFS D’UNE STRATÉGIE NATIONALE DE SORTIE DE LA CRISE MORALE.

Du fait de son adaptation, l’éducation sociale, morale et civique instituée par la loi N° 91-22 du 16 Février 1991 portant orientation de l’Education nationale, modifiée par celle sous le N°2004-37 du 15 Décembre 2004 pourra plus facilement atteindre les objectifs éthiques qui ont été définis en fonction des trois niveaux de l’enseignement notamment au travers des articles 1ier alinéa 2, 11 et 16 de ladite loi.

«Une société vertueuse» est une, où le bien aura pris le dessus sur le mal et où émergera le règne entre autres, de la vérité, de la sincérité, de la justice, de l’équité, de l’égalité devant la loi, de la probité, de la primauté de l’intérêt général sur tous les intérêts particuliers, du patriotisme, du désintéressement, de l’honnêteté, de la loyauté, de la dignité, de l’altruisme, de la fraternité, de la solidarité, de la miséricorde, de la bienveillance, de la bienfaisance, de la générosité, de la modestie, de l’humilité, du culte du travail, du culte de l’excellence et du mérite, de l’amour de l’autre avec la fin ou la minimisation des méchancetés et des jalousies ainsi que des actes maléfiques qui les opérationnalisent. C’est aussi une, où la fin des impunités au profit des criminels en col blanc ; la gestion vertueuse des ressources de l’État, la redevabilité et la reddition des comptes ; le rejet des exclusions, du gaspillage et de l’étalage des biens, même honnêtement acquis (ostentation) ; la réduction drastique du train de vie de l’État, et la priorisation objective des dépenses publiques (non politisées et patriotiquement identifiées) mettant un accent particulier sur les besoins sécuritaires et socio-économiques des populations les plus défavorisées et sur les investissements productifs, seront des réalités. Dans un tel environnement, le bonheur des populations qui doit être le but final des politiques gouvernementales sera optimisé.

Les « bons citoyens-croyants » :

1. Sont des patriotes acceptant de manière inconditionnelle la primauté des intérêts généraux sur les intérêts particuliers y compris les leurs, respectent et font respecter (en position de leader) les principes et règles de l’État de droit, de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des affaires publiques ;

2. Font de l’amour des valeurs, vertus et qualités qui fondent une « société vertueuse » et de la haine de tous les vices, antivaleurs et défauts qui leur sont contraires, les vecteurs directeurs de leurs intentions, de leurs actions et de leurs paroles ;

3. Donnent le meilleur d’eux-mêmes pour, bien tenir leur rang quel qu’il soit, pour optimiser leur rendement au service de leur communauté d’appartenance, de leur Organe employeur et de l’État et pour faire face à tous leurs devoirs et obligations, laissant à Dieu le soin d’accomplir le plan qu’Il a pour eux, avec évidemment l’espérance du meilleur. « Acceptant avec contentement » leur sort (ce qu’ils ont, ce qu’ils sont, ce qu’ils savent et ce qu’ils peuvent) ainsi que tous les décrets divins, bons ou mauvais (en apparence) les concernant ou intéressant autrui, ils sont actifs, avec des esprits positifs toujours tournés vers le futur, et des cœurs dépouillés de tous les vices handicapants et retardateurs tels que l’envie, la méchanceté, la jalousie, la haine de l’autre, le découragement, l’intempérance dans les richesses et les plaisirs qui corrompent les rapports sociaux ;

4. Apportent le plus grand soin à la conservation, à l’entretien et au développement de ce qu’ils ont en partage avec les autres, notamment l’environnement et les utilités communes, et se battent constamment contre eux-mêmes pour ne pas causer un dommage à une personne physique ou morale ;

5. Respectent, de manière non sélective, les prescriptions coraniques et bibliques d’ordre éthique non antinomiques avec les lois et règlements de la République laïque et les valeurs traditionnelles léguées par les aïeux.

Les « bons gouvernants-croyants » :

1. Sont des « bons citoyens » d’une haute valeur morale dotés des principales vertus et qualités requises pour l’exercice d’un bon leadership ;

2. Sont capables d’optimiser la vitesse d’évolution du pays vers son indépendance économique, condition sine qua non de son développement, notamment par l’identification des sénégalais les plus valeureux (moralement, professionnellement et techniquement) et leur responsabilisation ou implication, particulièrement dans les domaines stratégiques, quel que soit leur éventuelle coloration politique. Sont conséquemment capables de faire confiance aux personnes extérieures à leur famille biologique ou politique, aux personnes neutres et impartiales et de travailler avec eux si l’intérêt du pays l’exigent ;

3. Excluent la haine des autres (personne physique ou morale dont les États), mais sont irréversiblement déterminés à défendre les intérêts du pays, en tout et contre tous, à ne s’engager, et à n’engager le pays que dans des rapports gagnants-gagnants dont la finalité sera toujours la sauvegarde de ses intérêts dont la primauté sur tous les intérêts particuliers est acceptée de manière inconditionnelle ;

4. Veillent à la modernisation et à l’efficacité de l’Administration avec notamment le développement de la planification, de la gestion axée sur les résultats, des évaluations de performances individuelles et collectives et du développement du souci des « clients » que sont les populations, les fonctionnaires et les entrepreneurs en vue notamment de pouvoir répondre de la manière la plus efficiente, la plus transparente et la plus rapide possible à leurs préoccupations ;

5. Veillent à la préservation du caractère républicain des Forces de défense et de sécurité que nul (y compris, le Président de la République, premier serviteur du peuple) ne doit essayer de détourner pour ses intérêts personnels, notamment politiques, au travers de missions occultes et d’ordres, qui sont en marge des lois et règlements, qui sont contraires à l’intérêt général ou qui ne répondent pas aux exigences de la justice, de la vérité, de la paix et de la sécurité ;

6. Luttent contre l’impunité, en donnant la plus grande autonomie aux Corps de contrôle, en se séparant immédiatement de tous les alliés et parents présumés auteurs de malversations pour laisser la Justice faire son travail en toute indépendance et en s’interdisant de protéger quelqu’un pour ne pas porter atteinte au principe constitutionnel d’égalité de tous les citoyens devant la loi et aux principes de redevabilité et de reddition des comptes ;

7. Combattent tout ce qui porte atteinte à l’autorité et à la crédibilité de l’État ainsi qu’à la sécurité des populations et font preuve d’une grande capacité dans la prise de mesures préventives et répressives, même impopulaires ;

8. Prennent des mesures, en rapport avec toutes les forces vives du pays pour pouvoir, principalement au travers d’une «éducation sociale, morale et civique» et d’opérations de conscientisation adaptées, fortifier «la fibre patriotique» et «la passion de servir la Nation», et minimiser les mauvaises pratiques qui portent atteinte aux développements individuels, à la paix, à la cohésion sociale, à l’ordre et à la salubrité ou constituent des obstacles à la quête, d’une indépendance économique et d’une optimisation de la satisfaction des besoins sécuritaires et socio-économiques des populations;

9. Exemplaires dans leur conduite en privé et au service de l’État, ils dispensent par leurs manières d’être et de faire une bonne « éducation sociale, morale et civique pratique » et sont aptes à mobiliser le peuple vers des objectifs précis, inclusivement définis et largement partagés ;

10. Sont en mesure de mettre fin aux déséquilibres des investissements dans les différents terroirs, les disparités dans les offres de services de base (santé, éducation, eau, électricité, sécurité) pour obtenir finalement un développement plus homogène et pouvoir mettre fin à l’exode vers les grands pôles urbains et à l’immigration clandestine.

Les « bons guides religieux11 » musulmans :

1. Savent qu’ils ne sont pas parfaits, comme le grand Prophète David ne l’a pas été, qu’ils doivent rejeter la déification de toute personne ou de toute chose et qu’ils sont des acteurs sociaux, qui exercent le travail le plus noble s’ils arrivent à se consacrer totalement et honnêtement au combat pour le sauvetage des âmes et le rapprochement avec Dieu, par le partage et l’implémentation du savoir et de la sagesse que Dieu leur a donnés, pour la paix, la cohésion sociale, l’amour entre les hommes, la fraternité, la vérité, la justice, l’équité, et la tempérance;

2. Savent que l’adoration et la soumission inconditionnelle ne sont dues qu’à Dieu, le Créateur, l’Eternellement Vivant et l’Unique Pourvoyeur et Dispensateur de tous les bienfaits (vie, des avoirs, savoirs, santé, pouvoir, honneur, responsabilité etc.), et s’engagent dans la lutte contre les ingratitudes envers Dieu et les hypocrisies des musulmans, en leur faisant comprendre que prier en récitant la sourate de l’ouverture (Al Fatiha) où le croyant «demande à Dieu de le guider dans le droit chemin» et commettre délibérément des mauvaises œuvres sont totalement antinomiques ;

3. Ne maintiennent pas leurs disciples dans l’ignorance, par rapport aux prescriptions du Coran et des hadiths authentiques, et s’engagent fortement dans leur formation pour l’éveil de leurs consciences, leur développement spirituel et l’acquisition de la «sagesse totale». Ils ne leur font pas des promesses trompeuses comme celle de leur assurer le Paradis, car Dieu, à qui appartiennent le Paradis et l’Enfer, n’a délégué à aucun être humain, même pas au Prophète Muhammad (Paix et salut sur lui), modèle parfait des Musulmans, le soin de déterminer ceux qui iront en Enfer ou au Paradis ;

4. N’usent pas de pouvoirs maléfiques pour obtenir une soumission aveugle de leurs disciples et ne leur font pas croire des choses qui ne figurent pas dans le Coran ou sont contraires aux enseignements du Prophète Muhammad (PSL), dans le but de les assujettir et de les orienter vers leur propre personne et non vers Dieu ;

5. Savent qu’ils doivent éduquer leurs fidèles, dans la sincère croyance en la supériorité de leur amour pour Dieu et le Prophète sur tout autre amour; dans l’acceptation qu’ils ne peuvent rien sans la volonté de Dieu; qu’ils ne leur doivent pas obéissance pour tout ce qui engendre une transgression des commandements d’Allah portés par le Coran ou les hadiths authentiques et confirmés par écrits des fondateurs des confréries et des différentes familles religieuses musulmanes qui avaient le Prophète comme modèle ;

6. S’astreignent à un fréquent et périodique examen de conscience consistant à se tourner vers Dieu et évaluer leurs actes, leurs paroles et leurs intentions pour se repentir et habituent leurs fidèles à cette pratique en leur faisant comprendre que l’effacement de tout péché contre une personne physique ou morale est subordonné à un repentir sincère comportant une clause de réparation ;

7. Respectent, notamment dans leurs relations avec les hommes d’affaires, les hommes politiques et les serviteurs de l’État, les trois (3) obligations formulées plus haut comme éléments de la mission divine évoquée au « II. Devoir d’agir contre le système de mal gouvernance » ;

8. Sont donc des « ennemis farouches des hors la loi » ; des méchants, des jaloux, des injustes, des iniques, des menteurs, des hypocrites et des enrichis illicitement; de ceux qui sèment la corruption, la discorde, la dépravation, les agressions, la violence gratuite et les troubles sur terre; des traîtres et de ceux qui, aveuglés par les passions, ne voient que les jouissances de la vie, fussent-ils leurs parents ou fidèles, s’ils refusent de revenir sur le « droit chemin ». Par contre, ils sont des défenseurs et des alliés de ceux qui appellent à faire le bien, luttent pour se maintenir dans le « droit chemin » et combattent, sans violence, pour la défense de la « Parole de Dieu » ;

9. Aident les « faux chefs religieux » et les croyants « égarés » à retrouver « le droit chemin » en mettant en œuvre leur sagesse et en faisant preuve de tolérance, de générosité et d’amour du prochain ;

10. Sont incorruptibles, se détournent des attraits de ce bas monde et ne rivalisent pas de richesses personnelles, de belles maisons et de belles voitures avec leurs disciples et leurs proches ; savent identifier et refuser les privilèges ou les largesses des autorités gouvernementales, des autres politiciens ou des hommes d’affaires destiné(e)s à les corrompre, et veillent, dans tous les cas, à ce que rien ne leur fasse dévier de leur devoir de défendre la vérité, la justice et l’équité ;

11. Contribuent à la consolidation de la solidarité, de la concertation, de la coopération et de l’entente entre les confréries et les familles religieuses et participent au développement du sentiment patriotique et à la conscientisation des citoyens notamment sur l’énormité du péché contre l’État portant principalement sur une gestion peu vertueuse des ressources appartenant au « Peuple souverain ».

Le « seul bon combat », qui vaille en ce moment pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, requiert donc un effort collectif pour que le peuple ne connaisse pas en 2024, un troisième « rêve brisé »12 après ceux de 2000 et 2012. Il commande aussi que chaque sénégalais se batte contre lui-même pour être et demeurer un « bon citoyen », un « bon gouvernant » ou un « bon guide religieux » qui aura toujours une bonne conduite par rapport à ses devoirs. Chaque croyant doit chercher à vivre avec la claire conscience qu’en lui «insufflant de Son Esprit» et en faisant de lui son représentant sur terre, Dieu attend de lui qu’il lutte pour acquérir la « science du bien et du mal» et tende vers la perfection en se forgeant un bon caractère et la volonté inébranlable de vivre dans le respect scrupuleux des lois, des règlements et de «Sa parole» afin de mériter la confiance qu’Il a placée en lui, et pouvoir optimiser sa contribution à la « bonne gouvernance » des affaires de sa communauté d’appartenance, de son organe employeur et / ou de l’État, délégataire du peuple.

NOTES :

: Cet « Appel » est bâti autour de données et d’idées contenues essentiellement dans notre « Livre 1 » sur « La Crise morale au Sénégal : expressions, causes, conséquences et esquisses de solution » notamment dans la partie relative à la « Stratégie nationale de sortie de la crise morale » que nous avons proposée.

2: «Rapport de présentation mensonger»: Voir les nombreuses parutions dans le net sur cette affaire évoquée aussi dans le livre de l’Honorable Député Ousmane SONKO «Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation »

3 : « Rapport d´information (…) sur la présence de la France dans une Afrique convoitée », présenté au Sénat français le mercredi 30 octobre 2013 par les sénateurs Jeanny Lorgeoux et Jean-Marie Bockel. Rapport intitulé aussi : « L’Afrique est notre avenir ». Le sénateur Jeanny Lorgeoux y a affirmé « Les Chinois chassent en meute et nous devons nous réorganiser pour mieux défendre nos intérêts »

4: Docteur Mouhamadou Mansour DIA, dans son livre sur la pensée socioreligieuse d’Elhadji Malick SY Kifaayatu ar-Raa’hibiin», page 16. Le vénéré El Hadji Malick Sy (rta), avait repris à son compte ses propos et agit en rédigeant dès 1920 « »Kifaayatu ar-Raa’hibiin » dans le but d’agir sur le déroulement de la crise morale de la société ».

: Cet « Appel patriotique aux guides religieux » lancé en même temps que celui-ci est une émanation de notre « Livre 3 » sur «La crise morale au Sénégal » bâti autour d’une « Lettre ouverte aux guides religieux ».

6: Les photos de la page de couverture de l’Opuscule et celle où se trouve la contribution transcrite sont données à la page 170 du « Livre 1 » de l’auteur intitulé « Crise morale au Sénégal : Expressions, causes, conséquences et esquisses de solution ».

7 :   Article intitulé « Les livres sacrés : des outils mal exploités pour la bonne conduite du peuple » publié le 13.11.2023 dans le site Web de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal / Blog : Page de Tabou (Adresse https://www.jogngirsenegal.sn)

8: « Dieu, la science et les preuves l’aube d’une révolution. La science, nouvelle alliée de Dieu » by STEVE, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bannasses, (éd. Guy Trédaniel)       https://www.youtube.com/watch?v=Cq_NWuqJFIw

«51% de français athée. (…) 51% des grands scientifiques américains sont croyants »

9 : Instituée par la loi N° 2004-37 du 15 décembre 2004 ayant modifié celle sous le N° 91-22 du 16 février 1991 portant orientation de l’Éducation nationale cette « éducation religieuse optionnelle » n’a pas été définie par la loi et aucun décret d’application n’a été pris jusqu’ici pour son implémentation.

10 : Article intitulé « Pour un changement de mentalité des leaders étatiques » publié le 15.12.2023 dans le site Web de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal / Blog : Page de Tabou (Adresse https://www.jogngirsenegal.sn) « Appel patriotique aux guides religieux » disponible aussi dans le site Web de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal (Blog : Page de Tabou)

11 : Même si tous les guides religieux partagent les mêmes obligations divines (voir « Appel patriotique aux guides religieux »), seuls les guides religieux musulmans sont concernés par cet exposé lié à la réflexion sur la crise morale au sein de la Communauté musulmane.

Ces « Qualités, obligations et devoirs » ont été développées autour de quarante-et-un (41) points dans le « Livre 3 » sur « La crise morale au Sénégal », bâti autour d’une « Lettre ouverte aux guides religieux ». Ils ont été formulés sur la base d’une exploitation de versets coraniques et hadiths du Prophète Muhammad (PSL), de quelques passages du livre du Docteur Mouhamadou Mansour Dia, de l’« Epitre sur les droits en Islam » de l’Imam Ali Ebn Al Hossein Zain Al Abidine, du « Recueil de poèmes en sciences religieuses » et du « Traité de soufisme » du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké et du contenu de la réflexion sur le « Leadership » selon le Coran et la Bible.

12 : « Rêve brisé » est une expression empruntée à M. Mody NIANG dans son livre « Me Wade et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi »

M. Tabasky Diouf, Colonel de Gendarmerie (à la retraite)

Grand Officier de l’Ordre national du Lion et Commandeur de l’Ordre du mérite

1 Commentaire

  1. Bamba Aminata FALL

    Cher colonel TABASKI DIOUF toutes mes félicitations pour ton excellent texte très patriotique très instructif et d’une puissance d’analyse argumentée très solide et volcanique parfois lol tellement tu as tout résumé dedans pour sortir le Sénégal définitivement des ténèbres de la GANGRÈNE la mal gouvernance : C’est l’étude de sol de départ pour bâtir à mon humble avis disons que ! c’est ÉNORME pour l’essentiel et Bravo
    Et vive l’initiative jog ngir Sénégaal pour la Nation L’intégrité et le Travail

    NIT day NITTÉ
    BF

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