Loyauté et loyalisme

20 novembre 2023 | 0 commentaires

L’obéissance ou la loyauté trouve ses limites dans les interdits posés par les lois, les règlements, les instruments internationaux mais aussi par les exigences de la sauvegarde de la primauté de l’intérêt général sur tous les intérêts particuliers.

L’obéissance n’est pas due à quelqu’un, fut-ce-t-il le Président de la République s’il viole manifestement les lois et les règlements et ordonne l’exécution de missions occultes ou des actions illégales justifiées simplement par ses ambitions personnelles, ses intérêts personnels ou des considérations d’ordre politique ou religieux.

I.       LA LOYAUTE

La vraie loyauté exige du haut responsable au service de l’Etat qu’il dise toujours la vérité, sur tout et en toute circonstance. La loyauté commande que, dans sa sphère de compétence ou dans le domaine de ses attributions, le leader ait le courage de se conduire comme un conseiller honnête et sincère et non comme un « béni oui oui », un flagorneur, un « cireur de chaussures » ou un « tailleur » prêt à coudre pour le demandeur n’importe quelle tenue même s’il sait qu’elle n’est pas adaptée à la circonstance pour laquelle la commande lui a été faite. Le leader doit avoir le courage de ne pas accepter des ordres qui sont pour l’exécution de missions occultes ou qui manifestement ne sauvegardent pas les intérêts de l’Etat ou de l’Organisation qu’il a l’honneur de servir. Il faut cependant remarquer, pour le regretter, qu’il y a des chefs (politiques, civiles et militaires) qui préfèrent ce genre de personnes aux conseillers et collaborateurs sincères qui « les aident à ne pas être seul et à commettre beaucoup moins d’erreurs »1.

Au service exclusif de l’Organisation à la tête de laquelle il est placé, et de l’Organisation-mère, immédiatement supérieure, l’agent de l’Etat n’est pas au service de son supérieur hiérarchique qui, ne l’oublions jamais, est un serviteur comme lui. Il est sous sa subordination qui induit, pour lui et pour ce supérieur hiérarchique, des droits et des devoirs, clairement définis par les lois et règlements qui lui imposent notamment l’obéissance spontanée, le respect des ordres légaux, un total engagement, sans état d’âme, dans l’exécution de la mission reçue et une « rigueur morale absolue dans tous les domaines.

Les leaders doivent donc fonder leurs rapports avec leurs supérieurs hiérarchiques sur la vérité, l’impartialité, la justice et une loyauté sans borne fondée cependant sur le respect des lois et des règlements par tous les supérieurs hiérarchiques (dont le Président de la République) qui  pourraient être tentés d’exploiter leur pouvoir pour leurs intérêts personnels notamment d’ordre politique ou financier ou pour protéger leurs alliés qui ont outrageusement enfreint les règles de l’Etat de droit des droits de l’homme, de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Les leaders, appartenant à un peuple qui a constitutionnellement consacré sa religiosité, ont donc le devoir de se comporter, dans l’exécution de leurs missions, en vrais patriotes et défenseurs des idéaux et des valeurs de la République ainsi que de la « Parole de Dieu » qui est amour, vérité justice et équité. La primauté des intérêts de l’Etat, délégataire du Peuple sur tous les intérêts particuliers, y compris ceux du Président de la République qui n’est pas le « propriétaire du pays » (« Borom rewmi » en wolof), leur commande de rejeter le loyalisme et toute instrumentalisation, en mettant en œuvre, au besoin, le « devoir d’ingratitude ».

Le devoir d’ingratitude a été théorisé notamment par Messieurs Robert Badinter et Albert de Millogoqui ont été Présidents des Conseils constitutionnels de la France et du Burkina Fasso. Le 04 mars 1986 lors de son investiture à la tête du Conseil Constitutionnel français M. Robert Badinter a dit : « M. François Mitterrand, mon ami, merci de me nommer président du conseil constitutionnel, mais, sachez que dès cet instant, envers vous, j’ai un devoir d’ingratitude ». Albert de Millogo a dit : « Le devoir d’ingratitude envers les autorités de nomination, de mon point de vue, devrait être le propre de toutes les juridictions constitutionnelles. Elles ne doivent pas rendre des décisions pour plaire à qui que ce soit, mais uniquement dans le respect de la Loi fondamentale qu’est la Constitution. Celui qui n’observe pas ce devoir d’ingratitude ne rend pas service à l’autorité de nomination et ne rend pas service à son Etat. Parce que l’on est nommé pour être gardien de la Constitution et je crois que c’est la règle à laquelle moi, j’obéis en étant ici ».

Rien, même pas le sentiment d’avoir été « pistonné » pour se retrouver à un poste de très haute responsabilité, ne doit empêcher le haut responsable au service de l’Etat d’appliquer ce «devoir d’ingratitude» afin de se mettre exclusivement au service des Institutions dans le respect strict des lois et règlements, pour le règne de la bonne gouvernance des affaires publiques fondée principalement sur la vérité, la justice et l’équité, et dont l’expression la plus sublime est le respect strict du principe constitutionnel d’égalité devant la loi de tous les citoyens ainsi qu’un traitement impartial des partis politiques de la mouvance présidentielle comme de l’opposition qui est «un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique» comme le Peuple l’a proclamé dans le Préambule de la Constitution.

Les Hauts fonctionnaires patriotes doivent notamment refuser d’être les complices de toute conservation ou prise du pouvoir qui serait le résultat de subterfuges, de combines, de magouilles et de stratégies malsaines, surtout pour la perpétuation de ce système de mal gouvernance qui est un des trois principaux volets de la crise morale qui facilite tous les enrichissements illicites ou indus et tous les abus synonyme d’injustices dont pâtissent l’écrasante majorité de la population et les citoyens qui ne sont pas du côté du régime en place.

Pour que nous ayons un Etat qui fonctionne comme il faut, car respectant rigoureusement les principes et les règles susmentionnées, les leaders qui sont les gardiens de l’orthodoxie républicaine et qui pourraient, pour la primauté du bien du pays mettre en œuvre le devoir d’ingratitude, se trouvent principalement au niveau  de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ; de la Direction Générale des élections (Direction des opérations électorales) ; de la Direction de l’Automatisation des Fichiers; de l’Administration territoriale (Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets); des corps de contrôles (IGE, OFNAC, de la Cour des comptes, ARCP, CENTIF …); du Conseil constitutionnel; de la Cour suprême, des Cours d’appel, des Tribunaux de grande instance, des Tribunaux du travail et des Tribunaux d’Instance; des Commissions départementales de recensement des votes; de la Commission nationale de recensement des votes, des Directions générales des sociétés publiques ou des Ministères; des Directions de services nationaux comme la RTS, du Haut commandement de la Gendarmerie nationale et de la Direction générale de la Police nationale.

Être digne d’occuper de très hautes fonctions au service de l’Etat, c’est pour un croyant doté de la foi véridique, être convaincu que c’est Dieu le Seul Pourvoyeur du pouvoir, de la bonne place, des privilèges et des richesses et avoir le courage d’adopter des positions patriotiques sauvegardant l’intérêt général au risque d’être démis de ses fonctions. La frilosité, la complaisance, la flagornerie, les flatteries, les calculs et l’acceptation de missions occultes et d’ordres illégaux, qui sont induites, par la peur de perdre ou le désir de conserver un poste « juteux » et / ou par le désir d’obtenir un avancement, une promotion ou de se hisser à des niveaux de responsabilité plus importants, dénotent un égoïsme et traduisent le simple fait que le fonctionnaire met son intérêt personnel au-dessus des intérêts de l’Etat (délégataire du Peuple) qui pourtant lui commande de demeurer intègre et respectueux, avant tout, des lois et règlements que le Peuple s’est donné.

Adopter cette telle attitude mettant de manière inconditionnelle le bien et les intérêts de l’Etat au-dessus de tout, c’est faire consciemment le choix du patriotisme, de l’honneur et de la dignité. Pour faire le choix de cette vie de droiture, le leader-croyant doit être prêt à supporter toutes les épreuves dont la perte de privilèges ou de poste et des retards dans l’avancement sanctionnant son refus d’être le complice des injustices. Il y arrive, s’il est doté de la foi véridique, s’il a confiance en Dieu, s’il est endurant et s’il est convaincu que le destin de l’homme est inexorable, que Dieu a un plan pour chacun, qu’Il est l’Unique Pourvoyeur ou Dispensateur (de tout) et que «11Nul malheur n’atteint l’homme que par la permission d’Allah. (…). » (S 64 V 11)Ne doutant point de la véracité de la Parole de Dieu, il est moralement soutenu par le fait qu’il soit aussi dit : « (…). Sache que si la communauté est d’accord, à l’unanimité, pour te faire quelque bien, cela ne te profitera que dans la mesure où Allah te l’aura assigné, et si elle est d’accord à l’unanimité pour te causer quelque tort, tu n’en pâtiras en rien, sinon dans la mesure où Allah en aurait ainsi décidé à ton encontre. (…). » (Hadith authentique – No9 dans « les quarante Hadiths de EN NÂWÂMI »).

C’est cette attitude positive, des agents de l’Etat ayant l’esprit et le cœur tournés vers le bien que Dieu attend de Ses serviteurs et qu’Il récompensera, sans aucun doute, dans le continuum « vie sur terre – vie dans l’Au-delà ». Mais Il punira les partisans du loyalisme qui est synonyme d’une alliance inconditionnelle avec le Chef en dehors des exigences de la vérité, de la justice et de l’équité.

II.      LE LOYALISME

Le loyalisme qui est détestableest une fidélité aveugle au régime en place ou à l’autorité légitime. C’est le lot de tous ceux qui (civils, militaires ou policiers), ne se souciant pas du légal, du juste et du vrai, sont prêts à soutenir l’autorité dans ses injustices, ses iniquités, ses méchancetés, ses malversations et ses entorses à la primauté de l’intérêt général en totale porte-à-faux avec les lois, les règlements et les principes moraux commandés par le bien.

Si un Président de la République ne respecte pas les lois et règlements que le Peuple souverain s’est donné ; s’il ne sauvegarde pas la primauté des intérêts du pays ; s’il dépense les ressources du Peuple dans des réalisations non prioritaires ou non développantes ; s’il ne respecte pas le serment qu’il a prêté devant Dieu ; s’il tripatouille la constitution et / ou le code électoral pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps ou pour sauvegarder ses intérêts politiques personnels ; s’il abuse manifestement de ce pouvoir qui appartient  au peuple notamment pour protéger ses parents et ses alliés qui sont du nombre des criminels en col blanc ; s’il détourne ce pouvoir et les forces publiques (Justice, Force de police, Ministère de l’intérieur, Administration territoriale) pour la neutralisation de ses adversaires politiques ou pour porter atteinte aux droits constitutionnels des citoyens, alors ces derniers, y compris les guides religieux, ont le droit, voire même le devoir de manifester pacifiquement leur désapprobation, de rompre toute alliance avec lui, et lui, il a le devoir de sortir de son égarement, de les écouter et de se remettre avec tous ceux qui l’accompagnent dans le sens de l’intérêt général du Pays avec patriotisme, vérité, justice et équité !

III.    OBÉISSANCE ET LIMITES A L’OBÉISSANCE DU POINT DE VUE RELIGIEUX

Les leaders notamment ceux au service de l’Etat et les Guides religieux doivent s’évertuer à faire de sorte que leurs disciples et leurs subordonnés vivent dans un environnement où la négation de la rébellion (S 4, V 59; S16, V 90) sera effective, tout en étant conscients du fait que ce rejet de la rébellion n’exclut pas le refus des missions occultes et la désobéissance aux ordres manifestement illégaux comme cela ressort de l’extrait du premier discours d’Abou Bakr, premier calife après la mort du Prophète Mohammad (PSL).

Abou Bakr avait notamment dit à son peuple : « Ô peuple ! Bien que je ne sois pas le meilleur d’entre vous, on m’a donné la responsabilité de vous gouverner. Je considérerai les plus faibles d’entre vous forts jusqu’à ce que je réclame pour eux ce qui leur est dû. Quant aux plus forts parmi vous, je les considérerai comme faibles jusqu’à ce que je leur aie pris ce qu’on doit leur prendre. O peuple ! Je suis un disciple (du Prophète), pas un innovateur. Aussi, si j’agis bien aidez-moi ! Et si je dévie, corrigez-moi ! Et faites vos comptes vous-mêmes avant qu’on ne vous demande des comptes ! Aucun peuple n’a jamais abandonné le jihad pour la cause d’Allah sans qu’Allah ne l’afflige de disgrâce ! Et aucune obscénité n’est apparue parmi les gens sans qu’Allah ne fasse s’étendre le désastre parmi eux ! Alors, obéissez-moi tant que j’obéis à Allah ! Mais si je désobéis à Allah ou à son Prophète, vous ne me devez aucunement obéissance ! J’aimerais bien mieux qu’on ait donné cette responsabilité à un autre parmi vous (et qu’elle m’ait été ainsi épargnée !) Et si vous vous attendez à ce que je remplisse le même rôle que le Prophète en ce qui concerne le wahy (la révélation), je ne peux pas le faire. Je ne suis qu’un être humain, alors montrez-vous indulgents envers moi. »2

L’homme de bien fait preuve de loyauté et dévouement au service de l’Etat et de son Organe employeur. Il est comme celui placé à la tête de l’Organe, un serviteur d’une cause qui les dépasse. Il doit considérer l’exécution des missions qui lui sont assignées comme un service accompli pour la cause du Seigneur. Il doit obéir honnêtement au chef pour le bien de l’Organe, s’engager totalement, avec constance, pour les succès de l’Organe quel que soient ses rapports avec son chef et même malgré d’éventuelles injustices qu’il peut subir. Il doit veiller à ce que les rapports avec le chef n’aient pas un impact négatif sur son dévouement au service de l’Organe. Par ailleurs, sa loyauté envers l’Organe lui fait un devoir de la défendre ou de ne pas être complice de tout ce qui, délibérément porte atteinte à son image, à ses intérêts et / ou à ses performances. Conséquemment, il devra avoir le courage avec le soutien du Plus Haut de ne pas accepter des ordres qui sont pour l’exécution de missions occultes ou qui manifestement ne sauvegardent pas les intérêts de l’Organe.

Cependant une telle attitude qui est le propre d’un Homme jaloux de sa dignité et de son honneur commande qu’il fasse en permanence preuve de vigilance et évite de prêter le flanc devant un Chef qui pourrait le considérer comme un « rebelle », un réfractaire à ses ordres (illégaux ou injustes) et qui chercherait à « lui faire la peau », à lui faire payer ce qu’il considère comme une impertinence. C’est pourquoi, il est dit : « Homme de bien ne prêtez pas le flanc !» Essayez dans tous les actes que vous posez de ne pas tricher, de vous inscrire dans le culte de l’excellence et de donner le meilleur de vous-même pour bien tenir votre rang et bien faire techniquement et en toute intégrité toutes les choses qui relèvent de votre responsabilité afin que ceux qui ne vous aiment pas et qui chercheront toujours à avoir quelque chose à vous reprocher pour éventuellement vous sanctionner négativement ou vous neutraliser ne trouvent rien contre vous. Si vous exprimez votre volonté dans ce sens, si vous décidez de vous ancrer sur cette voie qui est celle de la droiture et si vous vous battez honnêtement, à cet effet, indéniablement Dieu répondra à vos demandes de soutien, vous protégera et vous inspirera continuellement. Alors, toutes les tentatives de déstabilisation, les calomnies, dont celles extrêmes pourraient vous faire passer pour un malfaiteur, échoueront, car ils ne résisteront pas à la vérité des actes que vous avez réellement posés et des paroles que vous avez dites en toute droiture. Cette attitude est celle qui est recommandée par la Bible en ces termes : «et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion. » (Première Epître de Pierre 3 :16)

Pour obtenir le soutien du Seigneur face à un Chef injuste qui ne marche pas sur le chemin de la droiture, suivre les conseils ci-dessous semble pertinents : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; 17prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. » (Epitre de Paul aux Ephésiens 6 : 11-17)

Le diable, le malin ou Satan trouve ses suppôts, ses soldats pour «sa cavalerie et son infanterie» (S 17 V 64), ses alliés parmi les humains surtout les leaders dotés d’une foi mensongère et qui pour les éphémères jouissances terrestres hypothèquent l’avènement d’un monde de paix ou l’amour et la justice prendrait le dessus sur la haine et les injustices.

Il ne fait aucun doute que si tous les musulmans et chrétiens sénégalais étaient dotés de la foi véridique, ils auraient une manière d’être et de faire vertueuse (dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actes) et vivraient dans une société dans laquelle la fraternité, la solidarité et la concorde seraient effectives et où seraient réunies les conditions favorables à une réponse efficiente des demandes sécuritaires et socio-économiques des populations par les «gouvernants» et autres hauts responsables au service de l’Etat qui sont des guides vertueux, des «bergers» ayant une parfaite conscience qu’ils rendront compte à Dieu le « Jour de la Reddition des Comptes » de la manière dont ils ont exercé  leur autorité.

Ci-après quelques versets coraniques et Bibliques et des hadiths sur l’obéissance et les limites de l’obéissance :

Des versets coraniques et des hadiths

–        « Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-là à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement). » (S 4 V 59)

–        « Je vous recommande d’adorer Allah (que sa gloire et Sa puissance soient exaltées), d’écouter votre chef, et de lui obéir, votre Emir fut-il un esclave. Certes, qui de vous vivra, verra de graves discordes. Il vous incombe donc de suivre ma manière d’être et celles des Khalifes réguliers, dirigés (par Dieu). Tenez-vous à cela de toutes vos forces, et gardez-vous des nouveautés religieuses, car toute innovation est égarement ». (D’après Aboû Nadjih’el Irbadh ben Sâriya : Hadith No28 de « EN NAWAWI les quarante hadiths »)

–        « Il est obligatoire pour tout musulman d’écouter et d’obéir aux ordres du législateur musulman, sauf si ses ordres impliquent une désobéissance à Dieu ; et si un acte de désobéissance (à Dieu) vous est imposé, vous ne devrez ni écouter ni obéir ». (D’après Ibn ‘Oumar / Hadith 1269 – S.B. 3004))

–        « Quiconque désapprouve une mesure prise par son gouverneur ou son chef doit patienter, parce que celui qui désobéit à son chef même d’un empan mourra à la manière de ceux qui sont morts à l’époque de l’ignorance » Cela suppose bien sûr que le Gouverneur ou le chef conduise son peuple ou ceux qui sont sous son autorité avec droiture dans le respect strict de la Parole de Dieu ou conformément aux lois et règlements (D’après Ibn ‘Abbas / Hadith 2187 – S.B. 7054 )

–        « L’obéissance n’est admise qu’en ce qui est convenable. Point d’obéissance quand il y a offense à Dieu » (Rapporté par Boukhari et Moslim)

–        « Chacun doit obéir au devoir et l’accomplir, agréable soit-il ou non, sauf lorsqu’il lui est demandé de commettre une infraction. Dans ce cas, il doit désobéir » (Rapporté par Boukhari et Moslim)

Des versets Bibliques

–        « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes. Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » (Epitre de Paul aux Éphésiens (Ep) 6 : 5-11)

–        « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes. » (Epitre de Paul aux Colossiens (Col) 3 : 23-25)

NOTE

1 :   Sur la page de titre (« plat de devant ») du journal « Pouvoirs d’Afrique Trimestriel numéro 1 NOV.DEC.2014 – JANV.2015, il y a un photo du Président Macky Sall avec la mention : Les vérités de Macky Sall «Le président est un homme seul qui commet beaucoup d’erreurs»

2 Guide de formation des cadres musulmans de Hisham Altalib traduit par Michèle Messaoudi, page 59

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