DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2024

14 janvier 2024 | 0 commentaires

Le Sénégal, notre cher et beau pays, est à la croisée des chemins et se dirige vers des moments cruciaux voire vitaux de son histoire, pour ne pas, simplement, de son existence. En effet, le 25 février 2024, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire l’homme ou la femme qui aura le grand honneur et le redoutable privilège de présider aux destinées du pays, en somme, élire le prochain Président de la République qui succèdera à son Excellence Macky Sall.

Le choix qu’auront fait les Sénégalais, déterminera, à plusieurs égards, le modèle de société qu’ils souhaitent. Une seule alternative s’impose, soit perpétuer la continuité d’une gouvernance caractérisée par une gestion patrimoniale des affaires publiques, des détournements des deniers publics, la vassalisation et l’instrumentalisation des institutions, l’impunité des partisans du pouvoir; soit imposer une rupture paradigmatique dans la gouvernance globale du pays, consacrant, ainsi, l’avènement d’une nouvelle ère porteuse d’espoir. Une nouvelle séquence historique qui, parce qu’adossée à l’éthique et la morale, des valeurs inamissibles de notre société, garantira la paix civile, la cohésion sociale et l’unité nationale dans le cadre d’une gouvernance respectueuse des droits humains, de la justice, de l’équité et de l’égalité.

Le choix du Président se fera suivant un processus électoral qui, pour ce cas d’espèce, a débuté avec la publication des décrets fixant la date du scrutin et convoquant le corps électoral. Aujourd’hui, ce processus qui a connu des péripéties inhabituelles et rocambolesques qu’il serait inutile d’évoquer parce que connues de tous, est au stade des parrainages présentement examinés par les Sages du Conseil constitutionnel. Cette étape qui est le premier niveau de filtre ou de sélection comme le considèrent certains, a enregistré de nombreuses contestations de la part de candidats qui déclarent avoir été recalés injustement et abusivement sans qu’il ne leur soit donné la possibilité de produire des éléments de réponse ou des d’explications.

Tout porte à croire que le processuel électoral est biaisé et que les conditions de transparence, de justice, d’égalité, d’équité et de respect du droit à la défense ne sont guère respectées. Les membres supposés sages, du Conseil constitutionnel ne semblent pas avoir de souci avec leur sèment de lire et de dire le droit en toutes circonstances. La nature des contestations n’est pas uniforme, chaque candidat représentant un cas d’espèce. Les cas peuvent être répertoriés comme suit:

  • les doublons
  • les parrainages insuffisants
  • les clés inexploitables
  • les défauts de caution
  • la non-figuration dans le fichier
  • etc……

Aussi, le mouvement « JOG NGUIR SENEGAL » a-t-il estimé, pour davantage d’explications et de clarification, devoir organiser une rencontre avec toutes les candidats recalés victimes des actes et agissements préjudiciables des Sages du Conseil constitutionnel. L’opportunité sera ainsi offerte à chacun d’exposer ses griefs en prenant à témoin l’opinion nationale et la communauté internationale.

Il s’agira, il y a tout lieu d’y espérer, de produire, à la fin de la rencontre, un texte récapitulatif des différents échanges et suggestions tenant lieu de déclaration solennelle dont tous les participants s’engageraient à respecter les termes. Il y sera dénoncé avec vigueur les dysfonctionnements et les manœuvres dolosives du Conseil constitutionnel et affirmé avec forte conviction l’engagement des recalés à s’impliquer dans le déroulement de la campagne et, au-delà, à poursuivre, avec une foi inébranlable et une détermination sans faille le combat politique pour un Sénégal nouveau.

En effet, si les candidats recalés, en tant que personnes physiques, peuvent être exclus de l’élection présidentielle, leurs esprits, leurs opinions ainsi que leurs convictions ne sauraient être bâillonnés dans le carcan d’une vision étriquée d’individus obnubilés par la conservation du pouvoir et qui feignent d’ignorer que la légitimité s’acquiert à travers une compétition ouverte, saine, loyale et transparente, sans aucune forme de « ndiouth-ndiath ».

Dakar le 11 Janvier 2023.

                                                   Boubacar SADIO 

Nota bene.

Chers amis, victime d’une insomnie, comme d’habitude, et pour m’occuper j’ai spontanément produit ce texte qui n’a aucune destination particulière. J’espère qu’il pourrait contenir deux mots ou deux phrases dignes d’intérêt.

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